Les Olympiades, un village dans la ville Un documentaire de Séverine Liatard et Séverine Cassar
Mexico, Sapporo, Athènes, Cortina, Tokyo, Helsinki, Rome, Squaw Valley, Anvers, Grenoble et Londres … dans ce quartier du treizième arrondissement de Paris, les immeubles portent les noms de villes ayant accueilli les jeux Olympiques.

Á partir des années 1950, un processus de renouvellement de la capitale est en marche et gagne progressivement l’ensemble de l’arrondissement. Des îlots entiers sont alors rasés et rénovés au nom du déclin de l’industrie et de l’insalubrité de l’habitat. Le secteur situé entre la place et la porte d’Italie est vaste. Il comprend quatre-vingt-sept hectares. On prévoit de construire 19 000 logements neufs dans le cadre d’un projet architectural futuriste composé de 55 tours culminant toutes à une centaine de mètres d’altitude, regroupées en bouquets autour de dalles et reliées entre elles par une passerelle au-dessus des voies de circulation.
De 1964 à 1969, le projet évolue. Michel Holley dont l’agence a été sollicitée pour cette rénovation est l’homme de l’urbanisme vertical. Dans cet « urbanisme de haute densité », la tour perd son statut de monument exceptionnel pour devenir un objet de série. Dans ce secteur Italie, les Olympiades sont l’incarnation la plus emblématique de cette posture théorique. Les tours seront érigés sur le terrain de l’ancienne gare des Gobelins. L’opération intègre donc dans son projet des terrains de la SNCF et une gare ferroviaire.
L’originalité des Olympiades s’exprime également dans le parti programmatique d’une mixité de fonctions puisque s’y mêlent des appartements, des commerces et des équipements. L’équilibre du parc de logement privé et public démarque également ce village olympien de la plupart des autres grands ensembles.
Les premiers terrassements de ce « porte-avion-urbain » sont lancés au début de l’année 1970 et les trois premières tours sont livrées 2 ans plus tard. Au total, 3400 logements sont construits aux Olympiades, des commerces sur dalle, un centre commercial sous dalle, une crèche, un stadium, une piscine, une patinoire/salle de spectacle verront également le jour. Tout doit être à disposition des habitants de ce village urbain, considérés alors comme des pionniers.
Avec les témoignages de Michel Holley (architecte en chef des Olympiades) et **André Martinat ** (architecte adjoint de Michel Holley), **Françoise Moiroux ** (historienne de la ville, spécialiste de l’architecture du XXème siècle, commissaire scientifique de l'expositon sur les olympiades au Pavilon de l'Arsenal), Alain Joubaire , Louisette Milanovic , **Françoise Sinigaglia ** et Françoise Dyreid (Olympiens convaincus).
Bibliographie :
"Les Olympiades Paris XIIè, une modernité contemporaine", Françoise Moiroux, Numéro hors série, Connaissance des arts, Février 2013."Les Olympiades, une ville nouvelle sur une gare de marchandises", Françoise Moiroux, Revue AMC n°217, Septembre 2012



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