1910, la loi sur les retraites est adoptée : épisode 1 du podcast Histoire des retraites

Palais du Luxembourg, Paris.
Palais du Luxembourg, Paris. ©Getty - duncan1890
Palais du Luxembourg, Paris. ©Getty - duncan1890
Palais du Luxembourg, Paris. ©Getty - duncan1890
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Le grand débat sur les retraites est lancé et pendant ces six mois, peut-être parlera-t-on d’histoire et se souviendra-t-on qu’il y a exactement 100 ans, le 5 avril 1910, était votée la première loi sur les retraites ouvrières et paysannes. Quels ont été les débats qui ont précédé cette loi ?

Si aujourd'hui la retraite à 60 ans est un véritable symbole de nos acquis, il faut bien reconnaître que la mise en place d'un système d'assurance vieillesse obligatoire eut bien du mal à s'imposer. La loi du 5 avril 1910 en est un exemple flagrant. Les débats parlementaires en la matière vont s'étaler sur une trentaine d'années, alors qu'on recense durant cette période pas moins d'une quarantaine de propositions de lois sur le sujet. C'est dire l'importance de l'affaire. Il faut dire qu’on ne savait pas quel était l’âge du départ à la retraite, ni quel était le financement de cette retraite ou qui cela pouvait toucher dans cette société de la IIIe République.

Les discussions débutent en 1879, avec un premier projet de loi du député républicain Martin Nadaud. Peu de temps après, les caisses de retraites font leur apparition dans certains secteurs, la retraite des mineurs est par exemple instaurée en 1894 ; quatre ans plus tard, une loi encourage les sociétés de secours mutuels. Quoi qu'il en soit, en 1890 en France, seuls 3,5 % des ouvriers âgés bénéficient d'une pension.

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En 1901, le député radical Paul Guieysse dépose un projet de loi sur les retraites obligatoires des ouvriers par capitalisation. Une vaste consultation est alors lancée auprès des organisations patronales et syndicales qui, il faut bien l'avouer, semblent assez indifférentes à la question. Après moult débats et d'interminables navettes entre le Sénat et l' Assemblée, la loi sera finalement votée le 5 avril 1910 à une majorité.

Un documentaire signé Amélie Meffre, réalisé par Doria Zénine et des lectures de Daniel Kenigsberg. Avec les éclairages de Gilles Candar, Guy Dreux, Elise Feller, Jean-Pierre Le Crom, Danièle Fraboulet, Isabelle Lespinet-Moret, Bruno Dumons, Gilles Pollet et Michel Pratt.