La crise du Biafra ou les nouveaux sens de l’humanitaire : épisode 2/4 du podcast Histoire de la faim

Le général Yakubu Gowon (R), chef de l'Etat nigérian, accueille le Secrétaire général des Nations Unies U Thant (L) qui s'est rendu à Lagos pour discuter de la crise des réfugiés du Biafra, le 19 janvier 1970 à l'aéroport d'Ikeja.
Le général Yakubu Gowon (R), chef de l'Etat nigérian, accueille le Secrétaire général des Nations Unies U Thant (L) qui s'est rendu à Lagos pour discuter de la crise des réfugiés du Biafra, le 19 janvier 1970 à l'aéroport d'Ikeja. ©AFP - AFP
Le général Yakubu Gowon (R), chef de l'Etat nigérian, accueille le Secrétaire général des Nations Unies U Thant (L) qui s'est rendu à Lagos pour discuter de la crise des réfugiés du Biafra, le 19 janvier 1970 à l'aéroport d'Ikeja. ©AFP - AFP
Le général Yakubu Gowon (R), chef de l'Etat nigérian, accueille le Secrétaire général des Nations Unies U Thant (L) qui s'est rendu à Lagos pour discuter de la crise des réfugiés du Biafra, le 19 janvier 1970 à l'aéroport d'Ikeja. ©AFP - AFP
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Aujourd'hui dans le cadre de notre semaine consacrée à l'histoire de la faim nous parlons de la crise du Biafra.

Avec
  • Marie -Luce Desgrandchamps Chargée d'enseignement à l'Université de Genève

Le 26 mai 1967, la province du Biafra déclare son indépendance. Les Biafrais font sécession d’un tout jeune Etat, le Nigéria, lui-même issu de la décolonisation britannique. Cette situation est inacceptable pour les autorités fédérales nigériane  qui impose alors un blocus économique aux sécessionnistes.

La crise du Biafra intervient au cœur d’un Tiers-Monde naissant tiraillé par la guerre froide. Ses causes sont à la fois géopolitiques, économiques et idéologiques.

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Derrière l’élan de solidarité qui se développe et les dispositifs humanitaires qui s’organisent sur place, le gouvernement gaulliste, par l’intermédiaire de Jacques Foccart, responsable des affaires africaines à l’Elysée, soutient secrètement la cause biafraise par la mise en place d’un dispositif clandestin d’aide militaire.

A l’ère du photojournalisme et surtout de la télévision, il s’agit du premier drame humanitaire médiatisé aussi abondamment. Des images d’enfants atteints par le kwashiorkor du fait de la famine défilent alors sur les écrans et suscitent la compassion.

Cette médiatisation repose en fait sur une étroite collaboration entre les journalistes et les acteurs de l’humanitaire considérés comme experts et témoins privilégiés du conflit.

Retour sur une guerre-famine souvent présentée comme la préfiguration d’un nouvel humanitaire.

Un documentaire de Séverine Liatard réalisé par Séverine Cassar

Avec Joël Calmettes (documentariste et historien) ; Marie-Luce Desgrandchamps (chargée d’enseignement en histoire à l’université de Genève) ; Valérie Gorin (lectrice et chercheuse au Centre d’enseignement et de recherche en Action humanitaire à Genève) et Philippe Ryfman (chercheur en sciences politiques, spécialiste des questions humanitaires)

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