La réinvention du béton : épisode • 4/4 du podcast Puisque rien ne dure. Une brève histoire du sable

Première construction au monde réalisée avec du ciment artificiel, oeuvre de l'ingénieur Louis Vicat, le pont de Souillac (Lot) fut achevé en 1825
Première construction au monde réalisée avec du ciment artificiel, oeuvre de l'ingénieur Louis Vicat, le pont de Souillac (Lot) fut achevé en 1825 ©Getty - Doug Pensinger
Première construction au monde réalisée avec du ciment artificiel, oeuvre de l'ingénieur Louis Vicat, le pont de Souillac (Lot) fut achevé en 1825 ©Getty - Doug Pensinger
Première construction au monde réalisée avec du ciment artificiel, oeuvre de l'ingénieur Louis Vicat, le pont de Souillac (Lot) fut achevé en 1825 ©Getty - Doug Pensinger
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Comment le béton "armé" fut-il découvert ? Que sait-on de cette technique, de l'époque où elle n'était encore qu'une boue épaisse, juste bonne à solidifier murailles ou fondations ? Portrait d'un matériau qui concentre autant de haine - pour le grand public - que de passion... chez les architectes.

Avec
  • Gwenaël Delhumeau Maître-assistant à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles
  • Cyrille Simonnet Professeur honoraire à l'unité d'histoire de l'art de l'Université de Genève
  • André Guillerme Professeur émérite d'histoire des techniques au Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM)

Comment agréger la pierre sous les eaux - douces ou salées - de manière inaltérable afin d’édifier phares, ponts, aqueducs, mais aussi, entrepôts, silos et égouts, et pour qu’ils résistent aux assauts des éléments et du temps ? À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, la rivalité des pays d’Europe, souvent en guerre, comme le développement des connaissances scientifiques et techniques depuis les Lumières, amènent de nombreux ingénieurs, chimistes... ou jardiniers à chercher le matériau permettant un tel progrès. Si c'est l'ingénieur anglais John Smeaton qui élabore la première formule au moment de la construction du phare d’Eddystone (1755-1759), c’est au jeune polytechnicien Louis Vicat, également ingénieur des Ponts et Chaussées, que revient la paternité du ciment artificiel. En charge de la construction d’un pont au dessus de la Dordogne dont les piles étaient immergées, il conduisit de nombreuses expériences et publia son travail en 1816, sans déposer de brevet. La méthode Vicat va alors essaimer rapidement en Europe. Et tout au long du XIXe siècle, de nombreux ingénieurs viendront ajouter leur pierre à l’édifice "béton" : ciment armé, béton armé, etc. Les brevets s’accumulent... jusqu’à ce qu'en 1906, l’état normalise le procédé. Dès lors, et dans le monde entier, ce matériau va révolutionner la construction... et l'architecture.

Avec les témoignages de Jean-Pierre Simon, Franck Gérin et Pierre-Olivier Boyer de l’entreprise Vicat, Cédric Avenier, historien de l'art, spécialiste d'architecture, André Guillerme, professeur émérite d'histoire des techniques au Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) à Paris, Gwenaël Delhumeau, enseignant à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles et Cyrille Simonnet, historien d'art et architecte, professeur honoraire à l'Université de Genève.

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Prises de son : Sandrine Malon, Yann Fressy, Cyprien Creton de Limerville, Jordan Fuentes

Mixage : Olivier Dupré

"La ré-invention du béton" un documentaire de Franck Thoraval réalisé par Anne Fleury

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