1975, sera l'Année de la femme ... Un documentaire de Séverine Liatard et Séverine Cassar

En 1975, l'ONU décide que cette année sera celle de la femme. C'est la première fois qu’une conférence mondiale conçue comme une campagne d'information de masse est organisée. Des délégations venues du monde entier, des organisations non gouvernementales, des journalistes se rassemblent ainsi à Mexico du 19 juin au 2 juillet. Les grands thèmes sont débattus : égalité, intégration des femmes au développement et promotion de la paix. Certaines se demandent toutefois si les revendications proprement féminines et féministes n'ont pas été noyées dans les débats politiques généraux. VGE demande à Françoise Giroud qu’il vient de nommer secrétaire d'État chargée de la Condition féminine d’initier une année de la femme en France. Des journées internationales se tiennent au Palais des congrès au début du mois de mars : des représentantes d'associations féminines venues de toute la France, une délégation de femmes responsables politiques étrangères sont conviées à cette manifestation pour écouter un certain nombre de discours et travailler en commissions sur des thèmes comme la participation des femmes à la vie politique, leur rôle dans la vie économique, la formation et la culture, les questions relevant du domaine de la famille et de la natalité. Les représentantes de la CGT et de la CFDT, le PS ou le PC refusent de cautionner une telle initiative organisées par un gouvernement de droite. Quand aux féministes du MLF, elles crient à la récupération, à la mascarade. Le moyen le plus sûre d'enterrer la lutte, c'est de la reprendre à son compte, disent-elles. Elles considèrent ce genre d'initiatives comme de la poudre aux yeux, s'opposent à toutes sortes de « réformettes » censées améliorer la condition féminine alors qu'elles, veulent l'abolir. Pour protester, elles organisent notamment une contre manifestation du 8 mars où elles défilent en chantant « Trois pas en avant, trois pas en arrière, les hommes ne savent plus quoi faire pour nous remettre au pas. Voilà qu’ils nous libèrent, il ne manquait plus qu’ça ! (…) »
Avec les témoignages de Claude du Granrut (secrétaire générale du Comité de travail féminin) Christiane Gilles (secrétaire confédérale chargée des femmes à la CGT) **Gisèle Moreau ** (députée communiste) Evelyne Sullerot (sociologue spécialiste des femmes) Anne-Marie Faure (vidéaste proche du MLF) Martine Storti (journaliste à *Libération * proche du MLF) Marie-Pierre Cossé de Brissac (directrice de la division des Droits de l’Homme à l’UNESCO.

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