

Retour dans la la tourmente des années 1900, en plein coeur de la très controversée séparation de l'église et de l'Etat. Des souvenirs d'enseignement, de sécularisation, d'exil.
- Patrick Cabanel Professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse-le Mirail
Face à l'expansion des congrégations au milieu du XIXe siècle, l'Etat va chercher à freiner leur influence dès 1880, notamment dans le domaine de l'enseignement. En 1900, les congréganistes représentent encore un tiers des enseignants du primaire et scolarisent 15 % des garçons et 42 % des filles. La loi du 1er juillet 1901 sur le contrat d'association oblige les congrégations à solliciter une autorisation législative.
Expulsion des religieux, liquidation de leurs biens, la guerre des deux France se rejoue âprement
Le 7 juillet 1904, le nouveau président du Conseil, Emile Combes, signe une nouvelle loi qui interdit aux congrégations d'enseigner. Expulsion des religieux, liquidation de leurs biens, la guerre des deux France se rejoue âprement. Les congréganistes pour pouvoir continuer à enseigner doivent soit s'exiler (ce sera le cas de quelque 30 000 religieux), soit se séculariser, c'est-à-dire rompre tout lien avec la congrégation, renoncer aux voeux et abandonner l'habit. Un siècle plus tard, quels souvenirs de cet épisode douloureux reste-t-il chez les Frères des écoles chrétiennes, une congrégation touchée de plein fouet par la loi de 1904 ? Rencontre avec les frères Raymond Tronchot , Jean Lemaître et René Mercier dans la maison de retraite de Teloché à une quinzaine de kilomètres du Mans.
Le documentaire d'une vingtaine de minutes environ est suivi d'une discussion avec Patrick Cabanel .
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