Louis-Philippe 4/4 : Nouveaux regards sur la Monarchie de Juillet

Dessin d'Henry Monnier pour "Les Français peints par eux-mêmes", 1840-1842
Dessin d'Henry Monnier pour "Les Français peints par eux-mêmes", 1840-1842 - BNF / Gallica
Dessin d'Henry Monnier pour "Les Français peints par eux-mêmes", 1840-1842 - BNF / Gallica
Dessin d'Henry Monnier pour "Les Français peints par eux-mêmes", 1840-1842 - BNF / Gallica
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Pourquoi le règne de Louis-Philippe, 1830-1848, est-il si mal connu et mal aimé ? Echanges sur les avancées de la France à cette période, au moment où le pays est conduit par un Roi pour le moins... absent.

Avec
  • Judith Lyon-Caen Historienne, directrice d'études à l'EHESS
  • Laurent Theis Historien, éditeur et critique. Il a notamment publié François Guizot (Fayard, 2008) et Robert le Pieux : le roi de l'an mil (Perrin, 2008).
  • Sylvie Aprile Professeur à l'université Charles de Gaulle-Lille III

18 ans, c'est la durée finalement pas si courte d'une Monarchie de Juillet qui naît sous le signe d'un espoir, celui de la jeunesse et du renouvellement. Et la période s'illustrera en effet par l'avènement de la liberté d'expression (40 quotidiens à l'époque !), la caricature, une économie relevée, le développement de l'instruction, un parlementarisme animé, etc. La société française se met en mouvement - on la qualifie à l'époque de "bazar", de "macédoine", de "mosaïque", de "grand magasin", toutes sortes de figurations d'un social explosé, multiforme, difficile à lire. Et c'est comme si ce vaste élan allait finalement s'épuiser par son succès même.

Un des intérêts de la Monarchie de Juillet, c'est d'avoir amené au premier plan des hommes venus d'horizons beaucoup plus différents que ceux de la génération précédente qui a organisé la Restauration.              
Laurent Theis

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Ce qu'il en est resté, ce sont des monuments littéraires considérables : une grande partie de l'oeuvre de George Sand, tout Balzac... Dans la transmission, ce régime reste extrêmement présent dans l'enseignement par les classes de littérature, et pas par les classes d'histoire.        
Judith Lyon-Caen

Louis-Philippe est parti comme il était venu, par un mouvement d'opinion.        
Laurent Theis

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