

Débat autour de la frontière entre le militant et le journaliste, suite à l'arrestation de Gapsard Glanz, lors des manifestations samedi dernier à Paris.
- Alexandre Devecchio Journaliste
- David Dufresne Journaliste
Samedi dernier, lors de la 23ème journée de mobilisation des gilets jaunes à Paris, un jeune homme du nom de Gaspard Glanz, qui se présentait comme journaliste, a été arrêté pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » et « outrage sur personnes dépositaires de l’autorité publique », et mis en garde à vue pendant 48 heures. La première infraction n’ayant pas été retenue, Gaspard Glanz est convoqué en octobre devant le tribunal pour être jugé pour « outrage ». En attendant, il est interdit de manifestation les samedis et le 1er mai.
Tout au long du weekend et toute la semaine, son arrestation a donné lieu à des réactions. Une mobilisation en sa faveur sur les réseaux sociaux, accompagné de quelques voix discordantes. 22 sociétés de journalistes lui ont apporté leur soutien, voyant dans son arrestation une entrave à la liberté de la presse, quand d’autres jugent que le métier n’est pas en jeu, Glanz étant à leurs yeux un militant et non un journaliste. Alors Journaliste/militant : où est la frontière ?
Le journaliste David Dufresne
Gaspard Glanz croit au terrain, à la rue, pense que les événements doivent être documentés et retransmis dans une démarche totalement journalistique. Il change la focale, c'est un journaliste en immersion.
Alexandre Devecchio, responsable du Figaro Vox.
Je pense que le pouvoir instrumentalise les violences. Mais je ne suis pas sur que l'on rende service à la profession en faisant de Gapsard Glanz "Albert Londres". C'est le soutien à un militant extrémiste violent.
«Gilets jaunes» : Gaspard Glanz diffuse son arrestation, Le Figaro
David Dufresne, son site
Gilets jaunes : 62 signalements de violences policières contre les journalistes, selon David Dufresne, Télérama
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