Faurisson vs. Ariane Chemin : quelles conséquences pour le droit de la presse ?

C’était en 2007. A la barre, Robert Badinter : « les mots ont un sens sauf pour ceux qui les utilisent comme vous et pour qu’il n’y ait aucune équivoque, que les choses soient claires, pour moi jusqu’à la fin de mes jours, tant que j’aurai un souffle Monsieur Faurisson, vous ne serez jamais, vous et vos pareils, que des faussaires de l’Histoire ».

Ce mot, repris par la journaliste du Monde Ariane Chemin dans un article de 2012, auquel elle avait ajouté « menteur professionnel » et « falsificateur » lui a valu un procès intenté par l’intéressé.

Mardi dernier, le tribunal de grande instance de Paris a rendu son jugement dans l’affaire Faurisson vs Chemin. Robert Faurisson, négationniste notoire, a perdu son procès en diffamation contre la journaliste. Ce n’est pas la première fois que Robert Faurisson perd un procès. Cela fait même 40 ans que cela dure. En revanche c’est la première fois qu’un procureur argue non pas de la « bonne foi » de l’auteur des propos diffamatoires, mais de la « vérité » de ses dires.

Qu’est-ce qu’un tel jugement peut impliquer en termes de droit de la presse ? Quelles conséquences peut-il avoir sur le travail des journalistes à l’heure des fake news et de la post-vérité ?

Pour aller plus loin :

L'article d'Ariane Chemin paru en 2012 : "Le jour où "Le Monde" a publié la tribune de Faurisson"

Une émission d'Affaires Sensibles sur l'itinéraire de Robert Faurisson

Les articles sur Robert Faurisson du site "Pratique de l'Histoire et Dévoiements Négationnistes", créé par Gilles Karmasyn et consacré au négationnisme

Le blog du négationniste Robert Faurisson et son post sur le procès qui l'opposait à Ariane Chemin.