« Le président et les médias (5) : embedded à l’Elysée »

Coup de tonnerre à l’Elysée cette semaine : le directeur de la communication Sylvain Fort a annoncé sa démission. Coup de tonnerre pour qui ? Sylvain Fort assurait avec son service l’intermédiaire entre le chef de l’Etat et les médias : est-ce que son départ signifie que les journalistes n’ont plus d’interlocuteurs ? D’ailleurs au fond qu’est-ce que ce journalisme élyséen, celui qui travaille avec les communicants, qui suit les faits et gestes de la présidence, qui a pour sujet un seul homme, le chef de l’Etat ? Quelles sont les spécificités de cette catégorie du journalisme politique, ses contraintes, ses écueils ? Quelle est la frontière entre communication et information ? Enfin en ce début d’année où les chantiers politiques sont nombreux et où certains commentateurs parlent du « blues des conseillers », comment ont évolué les relations entre Emmanuel Macron et les journalistes ? Cinquième volet de notre série sur le président et les médias : aujourd’hui « Embedded à l’Elysée »…

François-Xavier Bourmaud :

Le départ de Sylvain Fort correspond à la fin d'une période pour Macron. Sylvain Fort s'était fondu dans la stratégie de la parole rare mise en place quand Emmanuel Macron était à Bercy. On va voir maintenant si Macron va rentrer dans une nouvelle phase, c'est à dire quelque chose de plus ouvert, avec un discours moins verrouillé. 

Hélène Fouquet : 

Etre accrédité à l’Élysée, ça veut dire suivre chaque moment de la présidence, que ce soit le fait économique, social ou même privé, donc on passe beaucoup de temps à essayer de voir l'entourage du Président, pour avoir une meilleure compréhension de la pensée présidentielle. Etre accrédité, c'est être au au plus près pour comprendre au mieux la pensée et les actions de la présidence française. 

Pour aller plus loin :
Avec le départ de Sylvain Fort, la garde rapprochée d’Emmanuel Macron se disloque, JDD.
Quand Macron désigne la presse comme adversaire, Paris Match.
Emmanuel Macron et la presse, histoire d'un mépris, Vanity Fair.