
Après plusieurs mois d'une actualité exclusivement centrée autour de la crise due au coronavirus, retour sur son traitement médiatique par une personnalité
André Comte-Sponville (Philosophe).
Et pour cette nouvelle Fabrique médiatique après deux mois d’arrêt, nous avons eu envie de changer quelque peu la formule pour l’adapter à ces temps inédits… proposer chaque semaine un regard singulier… se placer non pas du côté de celles et ceux qui fabriquent l’information, mais du côté de celles et ceux qui reçoivent cette information, la lisent, la regardent, l’écoutent…
Comment, comme lecteur, auditeur, téléspectateur, a-t-on perçu la couverture médiatique de ces deux mois ? c’est le sens de cette série sur les médias au temps du coronavirus…
Premier invité : André Comte-Sponville, philosophe :
Cela n'est pas normal que pour un média aussi important que la télévision, de grands sujets aient été occultés à la faveur de la couverture de l'épidémie. De plus, j'ai noté peu d'enquêtes, peu d'analyses, et peu de recul.
Enfin, le décompte des morts en annonçant chaque soir les chiffres liés à la Covid-19 manquait de contexte. Il faut relativiser ces chiffres, la télé a accentué la peur avec ces annonces quotidiennes. Je m'étonne d'un tel affolement médiatique. Je crois qu'il fallait relativiser la portée de cette pandémie.
Pour aller plus loin :
André Comte-Sponville, « Ne tombons pas dans le sanitairement correct », Le Point
Antoine de Tarlé, Les médias face à la crise du coronavirus, Slate
ÉTUDE. Information à la télé et coronavirus : l’INA a mesuré le temps d’antenne historique consacré au Covid-19, par Nicola Hervé et Antoine Bayet,La revue des médias
Coronavirus : une couverture médiatique « sans précédent » dans l'histoire, Les Echos
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