Réforme de l'audiovisuel public : le débat

Maison de la radio
Maison de la radio ©AFP - FRANCOIS GUILLOT
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Jeudi, le ministre de la Culture, a présenté le projet de loi sur l’audiovisuel en Conseil des ministres. Que contient cette loi et quelles conséquences aura-t-elle pour l’audiovisuel public ?

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Jeudi, le ministre de la Culture Frank Riester a présenté le projet de loi « relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l’ère numérique » en Conseil des ministres. Un projet de loi qui sera débattu au Parlement en février prochain mais qui d’ores et déjà soulève des inquiétudes, comme le laissait entendre le sénateur PS David Assouline sur l’ antenne de France Inter lundi et comme en témoigne la grève qui bloque une partie de nos antennes depuis deux semaines. Et pourtant la rapporteure du projet de loi Aurore Bergé le répète, « il faut un audiovisuel fort ». Est-ce que cette réforme en est une illustration ? Quelles conséquences aura-t-elle, notamment pour la radio publique ? Le débat est ouvert…

Aurore Bergé, députée des Yvelines, rapporteure générale du projet de loi sur l'audiovisuel, porte-parole d’En marche.

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L'enjeu du projet de loi c'est de dire quels sont les principes qu'on doit absolument réaffirmer, moderniser dans la loi, je pense notamment à la production indépendante, sur la fiction, le documentaire, sur tous les programmes auxquels les français ont accès tant à la télé qu'au cinéma. Sur l'audiovisuel public, c'est important dans le projet de holding "France Médias" de préciser que l'indépendance éditoriale des chaines sera préservée.

Jean-Noël Jeanneney, historien, ancien président de Radio France, et de Radio France Internationale de 1982 à 1986, producteur de Concordance des temps sur France Culture.

Cette idée d'amputer d'un euro symbolique la redevance parait préoccupante. Il est indispensable de réduire la tentation de la droite libérale qui consiste à dire qu'il faut diminuer la redevance et faire appel à la publicité. Il est indispensable de répéter à l'opinion publique qu'il n'existe pas d'ondes gratuites et que les citoyens paient l'audiovisuel soit comme consommateurs soit comme redevanciers. En fonction du financement ce n'est pas le même type de production qui en découlera.

La Fabrique médiatique
19 min

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