20 ans après "Le Dieu des petits riens" (Booker Prize), Arundhati Roy revient avec "Le Ministère du Bonheur Suprême" un roman choral, colossal, dans lequel elle livre une analyse des questions qui traversent son pays, l'Inde. Pendant ces 20 ans, elle n'a jamais laissé de côté ses combats militants.
- Arundhati Roy Écrivaine et militante indienne
Depuis son premier roman, il y a vingt ans, Le Dieu des petits riens, récompensé du prestigieux Booker Prize, Arundhati Roy n'a cessé de mener des combats.
Elle revient aujourd'hui avec Le Ministère du Bonheur Suprême, un roman choral, spirale même, qui présente une galerie de personnages pour aborder tour à tour les réalités de l’Inde. Le racisme, les fractures d’un monde, l’intolérance, le nationalisme, la modernité... Arundhati Roy livre une analyse profonde de son pays.
Pour incarner ces questions, Anjum, personnage fil rouge du récit, né garçon, fils désiré, devenu femme : c'est une hijra, ce qui signifie littéralement « corps à l’intérieur duquel vit une âme sainte ». Ce troisième genre, officiellement reconnu par la Cour Suprême indienne est à la fois admiré et craint.
Est-il possible de raconter une histoire sur cette immense ville de Delhi ? J'ai étudié l'architecture, ce qui m'intéressait c'était la façon dont les villes s'aménagent, comment elles détournent les plans des urbanistes en vivant. Un roman, c'est la même chose. Arundhati Roy
Anjum va réchapper au massacre des musulmans mené par des « perroquets safran », pendant la vague de violence dirigée par des extrémistes hindouistes au Gujarat en 2002. Elle va finir par quitter la Khwabgah, maison des hijra, pour recréer un petit paradis dans un cimetière de New Dehli autour des tombes de sa famille. Cette maison devient un refuge pour les exclus, ceux qui ne sont pas comme les autres, une arche de Noé pour les animaux blessés, et une école où on enseigne « l’ourdou et quelque chose de l’art du bonheur ».
L’identité que les gens affichent ou vous jettent à la figure n'est pas forcément l'identité avec la quelle vous êtes le plus à l'aise. Pouvoir les rejeter ou les accepter est un signe de liberté dans sa vie. Arundhati Roy
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Sons diffusés :
Archive, discours de Gandhi, 1931.
Archive, Salman Rushdie, dans Le temps des écrivains, France Culture, 17/09/2016
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