

Pour cette première partie de la Grande table, rencontre croisée entre deux cinéastes, Avi Mograbi et Sylvain George, qui suivent à travers leurs documentaires le destin de réfugiés, d’Israël à Calais.
Avi Mograbi (Cinéaste), Sylvain George (Cinéaste).
« Les conditions de production d’une image engagent une position éthique, politique et esthétique » Sylvain George
Auteur de nombreux documentaires portant un œil critique sur la politique israélienne, dont Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon (1996), Happy Birthday, Mr Mograbi ! (1998), ou encore Pour un seul de mes deux yeux (2005), Avi Mograbi signe à présent Entre les frontières, un film qui part à la rencontre de demandeurs d’asile érythréens et soudanais que l’État d’Israël retient dans dans le camp de Holot, en plein désert du Néguev. Présenté à la Berlinale, ce long-métrage, qui sera diffusé dans le cadre du festival « Cinéma du réel » le 26 mars au Centre Pompidou, sort en salles le 30 novembre prochain.
Présent à Calais pendant près de trois ans, Sylvain George a quant à lui réalisé deux documentaires, Qu’ils reposent en révolte et Les éclats, qui nous plongent dans le quotidien des habitants de la « Jungle » calaisienne. Filmés en noir et blanc, ces films mêlent l’esthétique à la politique, sans sombrer dans une approche esthétisante ou misérabiliste. Il participe à « Noir inconnu », une lecture expérimentale qui aura lieu ce soir au Centre Pompidou et demain au Magic Cinéma à Bobigny.
Les propos de Avi Mograbi sont traduits en direct par Michel Zlotowski.
« On peut faire quelque chose avec les réfugiés, plutôt que de regarder les réfugiés. » Avi Mograbi
Sons diffusés :
- Extraits du film « Entre les frontières » d’Avi Mograbi
- Extrait du film « Les Eclats » de Sylvain George
Retrouvez ici la seconde partie de la Grande table au sujet de la loi Travail, en compagnie des deux économistes Pierre Cahuc et Thomas Breda.
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