Pourquoi ne prend-on pas au sérieux le scénario de l'effondrement ?

France Culture
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Avec :

Marc WEITZMANN Myriam MARZOUKI Hervé LE TELLIER
Pourquoi ne prend-on pas au sérieux le scénario de l'effondrement ? Le sommet de Rio+20, du 20 au 22 juin, qui a eu lieu 20 ans après le sommet de la Terre en 2002, dans la mégalopole brésilienne, a été un échec, selon les défenseurs de l'environnement.

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En mai 2012 paraissait en français une version enrichie et actualisée du rapport du physicien Dennis Meadows, chercheur au MIT, membre du club de Rome en 1972. Ce rapport avait eu une grande influence sur les discussions politiques il y a quarante ans. Interviewé dans plusieurs médias français, Dennis Meadows continue d'affirmer que le franchissement des limites du système conduit à un effondrement, c'est à dire à un arrêt de la croissance.

Pourquoi a-t-on du mal à suivre cette thèse malgré les signaux d'alarme ?

**Marc Weitzmann ** : "Depuis la guerre froide et "l'équilibre de la terreur", nous avons été dans des régimes de dénégation. Toutes les politiques économiques mises en place depuis la découverte que la croissance était limitée, étaient financées par un kidnapping du futur, une hypothèque sur l'avenir."

Myriam Marzouki : "A lire le rapport Meadows aujourd'hui, on voit que les coordonnées du débat actuel entre ceux qui veulent la croissance et les tenants de l'austérité sont irréelles. Les politiciens sont incités à penser à court terme, et on n'arrive pas à se représenter au-delà de sa propre mort..."

Hervé Le Tellier : "Les prévisions de Meadows pour certains scénarios se vérifient aujourd'hui. Comment changer cet état de fait ? Les indicateurs de la croissance sont mal adaptés puisqu'ils comptabilisent le gâchis, et que les problèmes sont globalisés."

**Archives diffusées : ** Extrait : discours de Jacques Chirac au premier Sommet de la Terre à Johannesburg, Antenne 2, 02 septembre 2002.

Jean-Pierre DUPUY sur France Culture, "De beaux lendemains", 29 juillet 2006

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