En direct des Rencontres Photographiques de Arles et à l’occasion d’un colloque sur l’esthétique du noir et blanc au Théâtre d’Arles ( du 3 a 5 juillet)
Avec :
**Françoise DOCQUIERT, ** Maître de conférences à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
**Christian CAUJOLLE, ** anciennement directeur de l’agence VU et aujourd’huicommissaire indépendant et professeur associé à l’école nationale supérieure Louis-Lumière
**PAYRAM, ** photographe iranien, tireur au laboratoire Picto
Françoise DOCQUIERT : « Ce sujet du colloque m’intéresse dans la mesure où le noir et blanc (dans la multitude des images qu’on voit aujourd’hui en couleur) (…) permet peut-être d’accrocher le public plus facilement et d’exprimer des choses qui sont plus sensibles et plus définies dans une certaine esthétique. (…) Après, il y a tout l’historique du noir et blanc (….) Moi, je suis attachée au noir et blanc. »
Christian CAUJOLLE : « ça n’est pas le noir et blanc contre la couleur. Ça a été l’un sans l’autre pour des raisons historiques, mais je crois que c’est d’abord une question de relation au monde. La couleur photographique n’est pas plus vraie que le noir et blanc, car la couleur a d’abord été celle des différents fabricants d’émission photographique. Quand Kodak arrête sa production, c’est la couleur du monde qui change : ça n’est pas juste une pellicule qui s’arrête. (…) Car la couleur du monde que nous avons intégrée est celle du Kodak, (…) de la même façon que nos arrière-grands-parents avaient une couleur du monde qui était celle des Frères Lumière et de la fécule de pomme de terre colorée par petits grains (une vision impressionniste). Donc pour moi, ça n’est pas du tout une question d’opposition mais de choix esthétique. Aujourd’hui, pour des raisons qui sont aussi liées au marché de l’art, au fait que les choix se font vers le tableau, (…) la couleur est devenue majoritaire depuis la fin des années 90. »
PAYRAM : « Dans la photographie numérique, parler de noir et blanc ou de couleur n’a pas de sens, alors que le noir et blanc a dominé tout le vingtième siècle. Ce qui veut dire que notre mémoire collective est basée sur le noir et blanc. On se rappelle l’étonnement qu’on pouvait avoir à voir les images en couleurs de la seconde guerre mondiale. (…) Donc il n’y a pas de guerre entre le noir et blanc et la couleur, mais il faut peut-être changer les définitions des choses, puisqu’en numérique, il n’y a pas cette notion. »
Sons diffusés : ARLES 1
- Archive de Abbas dans l’émission « Les Nuits Magnétiques » sur France Culture le 10 septembre 1991
- Archive de Harry Gruyaert dans l’émission « La Grande Table » le 14 mars 2013
- « Noir et blanc » interprété par Brigitte Bardot
Pour poursuivre la discussion, retrouvez ci-dessous les principaux documents et ouvrages évoqués dans l’émission, ou rendez-vous sur la page Facebook et le compte Twitter de La Grande Table.
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