Thomas Vinterberg et sa communauté

Après Loin de la foule déchaînée, adaptation du roman classique de l’Anglais Thomas Hardy avec Carey Mulligan et Matthias Schoenaerts, Thomas Vinterberg est de retour avec un film danois beaucoup plus personnel. Le réalisateur a lui-même vécu une bonne partie de son enfance et de son adolescence dans une communauté.

La notion de famille au sens large est un thème qui traverse plusieurs films de Vinterberg : Festen met en scène un repas où les secrets sont révélés, Submarino suit le parcours de deux frères, Dear Wendy entend la famille comme groupe d’amis, La chasse est aussi le récit de l’éclatement d’une cellule communautaire...

""La communauté" parle de la souffrance de cesser d'aimer. J'ai essayé de parler de l'impermanence des êtres et des choses. (...) Plus les règles sont strictes, plus on peut se déployer librement." Thomas Vinterberg, La Grande Table

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La Communauté se déroule dans les années 70. Erik (Ulrich Thomsen), un professeur d’architecture, hérite de la grande maison de son père dans un quartier huppé de Copenhague. Il souhaite la vendre, mais sa femme Anna (Trine Dyrholm), une célèbre présentatrice de télévision, aimerait essayer quelque chose de nouveau. "Je suis lassée de n’avoir que toi à écouter tout le temps" lui dit-elle. Ils décident alors de s’installer dans la maison avec Freja (Martha Sofie Wallstrøm Hansen), leur fille de 14 ans, et invitent des amis et des nouvelles connaissances à venir vivre avec eux. Ils partagent une vie en collectivité où toutes les règles, toutes les décisions sont prises de manière collégiale et soumises à un vote. Si leur communauté favorise l'amitié, l'amour et l'intimité du groupe, une liaison amoureuse entre Erik et l'une de ses étudiantes va venir perturber la vie de la communauté.

En seconde partie d'émission, nous nous posons cette question: "Migrants: le secours a-t-il remplacé l’accueil ?"