Tiago Rodrigues occupe la Bastille

Tiago Rodrigues, 39 ans, est le directeur du théâtre national Dona Maria II de Lisbonne – l’équivalent de la comédie française au Portugal – depuis janvier 2015. Lui qui est né trois ans après la révolution des œillets nous parle de sa vision du théâtre et de la place de cet art au Portugal.

Il investit depuis la début du mois le Théâtre de la Bastille. Sa pièce Bovary  - jouée les 3 et 4 mai, puis du 11 au 14 mai et du 18 au 26 mai - s’attaque au procès pour immoralité intenté contre Flaubert en 1857 à la suite de la parution de Madame Bovary. Le spectacle mêle ainsi la bataille juridique avec l'oeuvre elle-même et la correspondance entre l'écrivain et sa maîtresse. Déjà représentée au Portugal, elle est jouée ici par des acteurs français : Jacques Bonnaffé, David Geselson, Grégoire Monsaingeon, Alma Palacios et Ruth Vega-Fernandez.

Tiago Rodrigues est  soucieux d’adapter le répertoire classique à son époque, de perdurer la mémoire des grandes œuvres. En 2014, il montait By heart, déjà au Théâtre de la Bastille, un spectacle hommage à la fois à sa grand-mère qui, perdant la vue, apprend par cœur les sonnets de Shakespeare, et à la littérature. (Ré)écoutez ici la représentation radiophonique de By heart, enregistrée pour France culture en 2015 dans le cadre de la semaine consacrée à la ville de Lisbonne par les Ateliers de la Nuit.

Deux autres spectacles de Tiago Rodrigues sont également montés au Théâtre de la Bastille pour prolonger cette occupation : Ce soir ne se répétera jamais du 10 au 24 mai et Je t’ai vu pour la première fois au théâtre de la Bastille du 6 au 12 juin.

A noter également : une captation de Bovary sera diffusée sur France culture le 22 mai de 21h à 23h dans le cadre d'un cycle consacré à Tiago Rodrigues par Théâtre et Cie.

Son diffusé :

• Extrait de Bovary, par Tiago Rodrigues

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(Ré)écoutez ici la deuxième partie de l'émission, sur la questions de la guerre contre les drogues. La répression est-elle la solution ? Nous nous interrogeons en compagnie du professeur Didier Sicard.