Comment devient-on barbare ? (en partenariat avec Le Monde)

Caroline Broué et Antoine Mercier reçoivent le journaliste Frédéric Joignot, auteur de l'article à paraître dans le supplément Culture et Idées du Monde, et l'historien Christian Ingrao, auteur de Croire et détruire -Les intellectuels dans la machine de guerre SS ( Fayard, 2010) pour répondre à la question : "Comment devient-on barbare ?" Par téléphone depuis Bangui (République Centrafricaine), l'historien et politologue Jacques Sémelin, auteur de Purifier et détruire : usages politiques des massacres et génocides, en disutera avec eux.

Christian Ingaro : Le basculement dans la barbarie a deux dimensions : d'un coté il y a des hommes qui de façon isolée opèrent des basculements. De l'autre il y a un aspect de basculement collectif, qui passe par la question de l'obéissance, de la domination charismatique.

Christian Ingaro : Les conditions pour qu'il y ait passage à l'acte sont toujours au nombre de deux : d'une part un acte défensif, le massacre est présenté et pensé comme une opération de défense par la communauté qui est en train d'opérer le massacre. D'autre part un axe utopique, qui correspond à l'idée qu'il faut tuer l'ennemi pour accomplir un rêve.

La chronique de Delphine Veaudor : Les fantômes du fascisme.

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