Du nomadisme des concepts

La façade du parlement européen à Strasbourg en 2005
La façade du parlement européen à Strasbourg en 2005 ©Maxppp - L'ALSACE / Jean Marc Loos
La façade du parlement européen à Strasbourg en 2005 ©Maxppp - L'ALSACE / Jean Marc Loos
La façade du parlement européen à Strasbourg en 2005 ©Maxppp - L'ALSACE / Jean Marc Loos
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De quoi la multiplication de nouveaux concepts au sein de la sphère publique est-elle le signe ? Font-ils vraiment avancer le débat ? Le tome 2 du "Dictionnaire des concepts nomades en sciences humaines", dirigé par notre invité Olivier Christin, interroge cette langue politique toujours changeante.

Avec
  • Olivier Christin Historien moderniste, directeur d’études à l’École pratique des hautes études
  • Loïc Blondiaux Professeur de sciences politiques à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, spécialiste des questions de démocratie et de participation citoyenne

En 2010 paraissait le tome 1 du Dictionnaire des concepts nomades en Sciences Humaines. Celui-ci se concentrait sur la circulation des concepts dans l’espace européen, et sur les conséquences d’un passage de frontière - et donc d'un changement de langue - sur leur sens.

Le deuxième tome, paru le 5 mai dernier, met cette fois l’accent sur la sphère politique. Sans renoncer aux ambitions initiales, il engage à une réflexion autour de la langue politique, toujours changeante, et sur les effets de l’apparition et du choix de tel ou tel concept. Comme pour le premier tome, des chercheurs allemands, suisses, anglais et italiens - politistes, sociologues, historiens ou archéologues - y ont participé.

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Ils passent au crible des concepts à la fois familiers mais aux implications pourtant souvent mal comprises : multiculturalisme, populisme, terrorisme, victime, génération, genre… La démarche, à la fois historique et critique, entend rappeler l’histoire de concepts largement diffusés, ainsi que l’histoire de ceux qui les ont propagés.

De quoi la multiplication de nouveaux concepts au sein de la sphère publique est-elle le signe ? En quoi les mots choisis sont-ils politiques ? Quelles sont leurs implications pour le débat lorsqu’ils sont employés ? Olivier Christin, qui a dirigé l’édition des deux tomes de ce dictionnaire, est notre invité. Il est historien, professeur d’histoire moderne à l’université de Neuchâtel directeur d’études à l’Ecole Pratique des hautes études à Paris.

Pour dialoguer avec lui, La Grande table accueille également Loïc Blondiaux, professeur au département de science politique de l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et chercheur au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique (CESSP/CNRS).

Son diffusé :

- "Trouble", Lou Reed et John Cale

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(Ré)écoutez ici la première partie de l'émission, avec l'écrivain cubain Leonardo Padura.

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