Grande table-ronde spéciale Berlinale 2017

«Si nous ne sommes pas des humains, mais diable qui sommes-nous ?» Cette interpellation du réalisateur finlandais Aki Kaurismäki s’est imposée comme le fil rouge de cette 67e Berlinale... Chacun en fonction de son histoire, de sa culture, de son idée du cinéma, chacun à leur manière, les cinéastes invités - toutes sélections confondues - ont tenté de répondre à cette question.

« Rarement le programme de la Berlinale n'aura autant reflété la situation politique actuelle », a prévenu Dieter Kosslick, le directeur de ce Festival aussi international que radical. Les tourments d’un monde, le nôtre. Promesses déçues, inégalités criantes, violences sociales et politiques... Tous les ingrédients du drame sont là. Mais dans la caméra des cinéastes, il est aussi question d’espoir et de quête d’une vie meilleure, de changement ou de rédemption. C’est le propre d’un festival qui se veut politique: poser des questions plutôt que de donner des réponses. Qu’interroge-t-on cette année à la Berlinale ?

Avec deux paroles de cinéastes rencontrés au Festival :

-Ashley McKenzie, jeune réalisatrice canadienne, pour son premier film, "Werewolf", présenté dans la Sélection parallèle Forum. Sur une île canadienne, deux jeunes marginaux tentent de s'en sortir en s'inscrivant à un programme de sevrage à la méthadone... Un film toxique, esthétique et radical sur la solitude des êtres et des corps. Entretien réalisé avec Henri Le Blanc.

-Alex de la Iglesia, réalisateur espagnol de "El Bar" (Hors compétition), un thriller sur l'enfermement, souvent drôle, mais aussi d'une gravité rare chez ce cinéaste tendance burlesque.

Pour écouter la première partie de cette émission spéciale Berlinale en direct de Berlin, c'est par ici.