Nicolas Bourriaud, historien de l’art et commissaire d’exposition, directeur de La Panacée à Montpellier, fait paraître L’exforme : art, idéologie et rejet (PUF, septembre 2017). En discussion avec Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction de Beaux-Arts magazine.
- Nicolas Bourriaud Historien de l'art, il a dirigé l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris, La Panacée et dernièrement le MoCo à Montpellier
- Fabrice Bousteau Directeur de Beaux-Arts magazine
"L'artiste est comme le chien qui va chercher dans la poubelle ce que son maître voulait jeter." Nicolas Bourriaud
Commissaire d'exposition et historien d’art, ancien co-directeur du Palais de Tokyo, ancien directeur de l’école des Beaux-Arts, Nicolas Bourriaud dirige actuellement le centre de culture contemporaine la Panacée à Montpellier.
Ce passionné d’art a forgé le concept d'esthétique relationnelle dans un ouvrage éponyme paru en 1998 ou l’art comme état de rencontre. Dans Radicant, il plaide pour une « altermodernité »
Aujourd’hui, il publie L’Exforme aux Presses Universitaires de France, méditation autour du déchet comme forme de l’art, enserrée dans un double processus d’inclusion et d’exclusion.
Au départ de ce nouvel essai, un constat : nous vivons dans une époque de trop-plein, du tout-jetable, de l’alimentaire à la finance, junk food, déchet énergétique, rejet industriel, actifs toxiques… En parallèle nous serions « hantés par le spectre de l’inutile, de l’improductif ». Le déchet serait désormais tout ce qui est « banni, inutilisable, inutile », de l’objet au sujet. Cette perception a gagné le corps social. « Ce livre, écrit-il, se propose d’analyser à travers les machines optiques fournies par l’art contemporain les effets de cette mutation sur nos modes de penser ou de sentir ». Nicolas Bourriaud ne pense pas le monde de l’art contemporain, mais il pense le monde avec l’art contemporain.
A ses côtés, Fabrice Bousteau, rédacteur en chef de beaux-Arts Magazine. Après un dossier sur la beauté, la revue consacre son nouveau numéro aux temps forts de la FIAC, rendez-vous majeur, qui s’ouvre demain jusqu’à dimanche. La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, lui a accordé à cette occasion un long entretien où elle dit entre autres vouloir renforcer la place de la France dans le monde de l’art contemporain, l’hexagone ne représentant aujourd’hui que 4% du marché mondial de l’art.
"Sans les galeries, pas d'artistes. Aujourd'hui, les petits collectionneurs font ce qu'est l'art en France." Fabrice Bousteau
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