Autour de cette question, nous avons convié** Michel Agier** , ethnologue et anthropologue, directeur d'études à l'EHESS. Il a publié l'an dernier Un monde de camps (Editions La Découverte, 2014). Pour le questionner,** Raphaël Bourgois ** est accompagné, dans le cadre de notre parteneriat avec le supplément culture&idées du Monde, de Maryline Baumard , responsable du service éducation au Monde.

Toutes les études sur les migrations montrent que quand on facilite les flux, les gens vont et reviennent. Les gens ont des attachements à leurs lieux d'origine, la mobilité fait partie de la nature humaine.
Des frontières on en a besoin, c'est la reconnaissance de soi et des autres, mais ce n'est pas un lieu où on s'entretue. En revanche on a pas besoin de ces kilomètres de murs.
Ce qui me paraît complètement utopique dans ces discours de repli idéologique, c'est de croire qu'on va s'enfermer dans son petit village gaulois en construisant des murs, tout le monde a besoin du Monde. On arrivera jamais à empêcher les gens de circuler.
> Dans la chronique "Des idées du monde" de Delphine Veaudor : "Pourquoi la révolution n'a t-elle pas lieu ?"
Sons diffusés :
-Arthur H "la ballade des clandestins"
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