L’humanisme plutôt que l’humanitaire de Justine Augier

Razan Zaitouneh, photo non datée.
Razan Zaitouneh, photo non datée.  ©AFP - HO / RANA ZAITOUNEH / AFP
Razan Zaitouneh, photo non datée. ©AFP - HO / RANA ZAITOUNEH / AFP
Razan Zaitouneh, photo non datée. ©AFP - HO / RANA ZAITOUNEH / AFP
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Justine Augier, écrivain, dresse le portrait et les combats de l’avocate syrienne Razan Zaitouneh dans "De l’ardeur" (Actes Sud, septembre 2017), qui a reçu le prix Renaudot essai 2017.

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"Dans une époque de cynisme et de résignation, cela m'attire de me tourner vers cette ardeur, cet esprit de résistance. Cette ardeur la consume, mais a également un grand pouvoir de contamination." Justine Augier 

Une enquête syrienne 

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Installée aujourd’hui à Beyrouth, après Jérusalem et New York, la romancière Justine Augier vient d’être récompensée du Prix Renaudot Essai pour De l’ardeur, publié chez Actes sud, livre enquête sur la disparition d’une avocate syrienne. Razan Zaitouneh, militante des droits de l’homme, a passé sa vie à se protéger des intrusions du régime de Damas dont elle a documenté les dérives et les crimes commis dans son pays. Figure de la dissidence, discrète, mais courageuse et déterminée, elle s’applique à effacer les traces qu’elle peut laisser puis vivra cachée avant d’être enlevée en décembre 2013, après deux ans et demi de guerre civile. 

Un portrait de l’absente que Justine Augier s’attache à reconstituer ou plutôt à « restituer », une histoire lacunaire dans un pays encore en guerre, en proie au "crime permanent." 

"Le régime a souhaité faire disparaître Razan, et avec elle une vision du monde complexe et libre."  Justine Augier 

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