La question de la Convention collective du cinéma

France Culture
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A l'occasion de la réunion de la Commission du ministère du travail, discussion sur la question de la Convention collective du cinéma

Avec :

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Denis GRAVOUIL , directeur de la photographie, réalisateur

Patrick SOBELMAN , producteur

**Alexis DANTEC, ** directeur général de Cofinova

Alexis Dantec, Denis Gravouil, Patrick Sobelman
Alexis Dantec, Denis Gravouil, Patrick Sobelman
© Radio France - corinne AMAR

C’est un dossier sensible mais crucial pour l’avenir du cinéma français. Après sept ans de discussions, aujourd’hui doit être validée par le ministère du travail la Convention collective du cinéma qui fixe les minimas salariaux et encadre la durée du travail pour les ouvriers, techniciens et réalisateurs. Cette Convention a été signée le 19 janvier dernier conjointement par toutes les formations syndicales (sauf la CFDT), et par une organisation patronale qui regroupe les plus gros producteurs exploitants (Gaumont, Pathé, UGC et MK2) réunis au sein de l’Association des Producteurs indépendants. Elle est soutenue par une majorité de techniciens et d’ouvriers du cinéma (monteurs, décorateurs, costumiers, électriciens, ingénieurs du son, régisseurs, scripts), mais elle est rejetée par tous les autres producteurs regroupés dans plusieurs collectifs, qui ont même déposé un texte alternatif.

Au milieu, il y a les réalisateurs. Certains d’entre eux réunis au sein de la Société des réalisateurs de films et du groupe « 25 Images » (qui rassemble les réalisateurs de téléfilms) se sont exprimés pour la Convention. D’autres sont contre et ont signé une pétition qui a fait du bruit dans la presse, puisqu’elle s’intitulait « Sauver le cinéma français » et qu’elle regroupait des noms aussi divers que Robert Guédiguian, Mathieu Amalric, Noémie Lvovsky, Olivier Assayas, Valérie Donzelli, François Ozon ou Costa Gavras. Selon eux, l’accord du 19 janvier comporte de telles hausses de coûts qu’il met en péril le cinéma d’auteur et menace l’existence de soixante-dix films par an au budget inférieur à 5 millions d’euros.

Autrement dit, c’est peu de dire que cette Convention, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet, divise la profession. C’est pourquoi d’ailleurs le gouvernement a nommé un médiateur en la personne de Raphaël Hadas-Lebel. La Grande Table ouvre aussi le débat.

**Sons diffusés : **

  • Archive de Caroline CHAMPETIER dans « La Grande Table » du 14/02/03

Pour poursuivre la discussion, retrouvez ci-dessous les principaux documents et ouvrages évoqués dans l’émission, ou rendez-vous sur la page Facebook et le compte Twitter de La Grande Table.

Pour accéder à la première partie de La Grande Table du * 11.04.2013 * intitulée « The Act of Killing (L’acte de tuer) », cliquez ici.