

La géographie se transforme par la découverte et l'étude de nouveaux espaces, permettant à l'homme de repousser toujours plus loin les frontières. Non sans poser des défis écologiques et géopolitiques. Pour en parler, la géographe Magali Reghezza-Zitt et l'historien Christophe Bonneuil.
- Christophe Bonneuil Historien des sciences, chargé de recherche au CNRS
- Magali Reghezza-Zitt Géographe, spécialiste des risques naturels, de la vulnérabilité urbaine et des stratégies de gestion
"Qui sont les explorateurs aujourd'hui, ceux qui prennent le plus de risque dans le monde ? Ce sont les migrants, qui fuient leur pays, vivent des dangers incroyables." (Christophe Bonneuil)
Pour ouvrir cette semaine spéciale de France Culture consacrée aux explorateurs, penchons-nous aujourd'hui sur ce qui est sans doute l'un des grands paradoxes de notre temps : d'un côté le désir d'explorer, qui fait de la mer et de l'espace un nouvel inconnu à découvrir ; de l'autre, la conscience de devoir tracer de nouvelles limites.
Il y a chez les humains une volonté d'explorer, de tracer et de repousser des frontières. Ce désir de diffusion progressive de l'humanité, qui s'accompagne de la colonisation avec toute la violence qu'elle suppose, a toujours été présent au cours de l'Histoire. Mais aujourd'hui "on découvre de nouvelles puissances de la planète Terre qui nous obligent à adapter nos modes de vie." (Christophe Bonneuil)
Alors on regarde vers l'espace, un espace que l'on connaît de mieux en mieux, et dont l'exploration par l'humain est de plus en plus lointaine. On peut désormais observer Pluton, on pense à envoyer des humains pour habiter la planète Mars, etc. Mais au même moment, notre propre planète Terre connaît des problèmes à cause de l'activité humaine.
Autre territoire qui fascine et que l'on ne cesse d'explorer (et d'exploiter) : la mer. "On va de plus en plus sur la mer, voire sous la mer. Notre rapport aux océans est en train de se transformer, parce que nos connaissances progressent. C'est pour cela qu'on parle d'appropriation du territoire marin. Mais derrière, il y a des conflits potentiels." (Magali Reghezza).
"La mondialisation nous montre le transnational. Les frontières existent encore et enferment beaucoup de personnes. Les humains se déplacent, dans un monde qui fétichise la frontière." (Magali Reghezza)
Sons diffusés :
- Extrait du discours "We choose to go to the Moon" du président John Fitzgerald Kennedy du 12 septembre 1962, depuis le Rice Stadium (Houston, Texas)
- Sebastien Vincent Grevsmühl, au micro de Caroline Broué, dans La Grande Table du 16 décembre 2014 sur France Culture
- Sébastien Tellier, "My Poseidon", My God Is Blue, Record Makers, 2012
Dans la première partie de La Grande Table, le musicien et chanteur Gregory Porter se fait crooner et célèbre l'icône Nat King Cole. A (ré)écouter ici :
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