Que recouvre la notion d’indignité nationale ?

France Culture
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Alors que le débat sur la restauration du crime d’indignité nationale refait surface au sein de la classe politique, l’historienne Anne Simonin nous aide à retracer l’histoire de cette notion polémique.

Manuel Valls y avait réfléchi après les attentats de janvier 2015, mais depuis ceux de novembre, le rétablissement de la peine d’indignité nationale a été abandonné au profit de l’extension de la déchéance de la nationalité aux terroristes binationaux nés en France. Selon ses défenseurs, cette mesure aurait pour mérite d’éviter de causer une inégalité entre Français sans créer d’apatride. Mais l’indignité nationale ne sort pas de nulle part, elle a une histoire, qu’une historienne a écrite dans un livre important paru en 2008, *Le Déshonneur dans la République. * 1791-1958 . A ses côtés, le professeur de science politique à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne Frédéric Sawicki nous aide à mieux comprendre ce que sous-tend cette infraction pénale.

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« Au jour d’aujourd’hui, où l’imagination est complètement avalée par le « tout-carcéral », on sous-estime totalement l’intérêt que peuvent représenter ces peines » - Anne Simonin

« les djihadistes ne sont pas des vichystes. Les menacer d’être frappés d’une perte de dignité républicaine (…) ne ferait que les renforcer dans leur conviction que la nation ne les traite pas (..) comme des français comme les autres. » - Frédéric Sawicki

Le déshonneur dans la république
Le déshonneur dans la république
© Radio France

Son diffusé : - Rameau – « Fanfarinette » (interp. Blandine Rannu)

Retrouvez ici la 1ère partie de l'émission, un discours croisé entre la cinéaste Ounie Lecomte et l'écrivaine Céline Curiol.

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