

La nature peut-elle tout expliquer ? Faut-il résister au naturalisme ? Notre invité est le professeur de philosophie des sciences Daniel Andler, qui publie « La silhouette de l'humain », un ouvrage dans lequel il prône une position modérée sur le sujet.
- Daniel Andler formation en mathématiques (enseignant à Orsay, Berkeley, Paris 7), puis professeur de philosophie à Lille, Nanterre, Paris- Sorbonne, où il occupe la chaire de philosophie des sciences et théorie de la connaissance. Fondateur et premier directeur du
Le courant naturaliste, dans sa version la plus radicale, soutient que la nature embrasse tout ce qui existe - y compris l’humain - et que l’ensemble des phénomènes peuvent ainsi être expliqués par le prisme de la nature et de la biologie. Mais le naturalisme doit-il pas être relativisé ? Pour notre invité Daniel Andler, professeur émérite de philosophie des sciences à l’Université Paris-Sorbonne et fondateur du Département d’études cognitives de l'Ecole normale supérieure, cette question dépasse la sphère scientifique. Elle entraîne, selon lui, des implications politiques importantes : des champs jusqu’alors régit par des convictions individuelles ou par la délibération - comme par exemple le développement durable ou encore la réduction des inégalités sociales - sont désormais à la portée de systèmes « intelligents ». Dans son ouvrage, La silhouette de l'humain (Gallimard, mars 2016), Daniel Andler met ainsi en garde contre l’excès de naturalisation qu’il constate aujourd’hui dans tous les domaines - scientifiques, sociaux, juridiques, médicaux… - et prône une position modérée sur le sujet.
Pour l’interroger aux côtés de Caroline Broué et Antoine Mercier, La Grande table accueille également Pascale Gillot, maître de conférences en philosophie à l'université de Tours. Pascale Guillot travaille sur les modèles de l'esprit et de la subjectivité, de la philosophie moderne à la philosophie contemporaine.
Son diffusé :
- "Lau mal al mahaba", de A-WA
___
(Ré)écoutez ici la première partie de l'émission, avec le dessinateur syrien Hamid Sulaiman, pour sa première bande-dessinée « Freedom Hospital », et les réalisateurs Sophie Nivelle-Cardinale et Etienne Huver, qui ont reçu le prix Albert Londres 2016 pour leur documentaire « Disparus, la guerre invisible en Syrie ».
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Production déléguée
- Collaboration
- Réalisation
- Collaboration