Sociologie et Histoire pour le troisième temps de cette semaine spéciale avec deux jeunes chercheuses : Liora Israël et Ludivine Bantigny. L'une est sociologue, l'autre est historienne mais toutes deux défendent l'utilité des sciences sociales au sein de notre société et militent contre le cloisonnement des savoirs.
Avec :
- Liora Israël , sociologue, maîtresse de conférences à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales qui fêtera cette semaine ses 40 ans
- Ludivine Bantigny , maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université de Rouen, chercheuse au Centre d'histoire de Sciences Po.
Liora Israël :
Les sciences sociales sont parfois considérées comme un supplément d'âme ou comme des sciences d'érudition dont on pourrait se passer plus facilement que de la médecine ou de la physique. L'idée est de montrer quelles formes de collaboration exigeantes pourraient être élaborées, montrer ce que peuvent apporter les sciences sociales à notre société.
Je crois que tous les chercheurs font ce métier parce qu'ils pensent que cela a un sens et qu'ils pensent aussi que ce sur quoi ils travailent peut apporter à la société quelle que soit l'échelle. Simplement, ils pensent qu'on ne peut pas pré-définir a priori les résultats, ni pré-définir *a priori * l'utilité de telle ou telle recherche.
Ludivine Bantigny :
Ce qui est très intéressant avec ces nouvelles initiatives, c'est cette volonté désormais d'être davantage en prise avec une action. Une forme d'engagement pour penser le monde, mais aussi pour contribuer avec nos petites pierres à le transformer.
Les sciences sociales sont en quelque sorte amputées dans les cloisonnements qui s'opèrent dans la société telle qu'elle s'organise. Il faut essayer de rompre avec ces cloisonnements.
Dans les Idées au quotidien de Raphaël Bourgois : Derrida politique. Il fait référence au dernier numéro de la revue Lignes
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