Sylviane Agacinski et le don de soi

Des bénévoles lâchent des ballons dans le ciel pour sensibiliser la population au don d'organe, Calcutta, Inde, 2017
Des bénévoles lâchent des ballons dans le ciel pour sensibiliser la population au don d'organe, Calcutta, Inde, 2017 ©AFP - DIBYANGSHU SARKAR / AFP
Des bénévoles lâchent des ballons dans le ciel pour sensibiliser la population au don d'organe, Calcutta, Inde, 2017 ©AFP - DIBYANGSHU SARKAR / AFP
Des bénévoles lâchent des ballons dans le ciel pour sensibiliser la population au don d'organe, Calcutta, Inde, 2017 ©AFP - DIBYANGSHU SARKAR / AFP
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Sylviane Agacinski est philosophe, auteure de "Le tiers-corps, réflexions sur le don d'organes" (Seuil)

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  • Sylviane Agacinski philosophe, a enseigné au lycée Carnot à Paris et à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

A l’heure des Etats-Généraux de la bioéthique, une philosophie solidaire du don d’organes, celle de Sylviane Agacinski, qui publie "Le tiers-corps" aux éditions du Seuil, dans la collection La librairie du XXIe siècle. Un essai où elle interroge cette pratique médicale dans la perspective d’une réciprocité indirecte entre le donneur et le receveur. 

Le don est un élan, un geste par essence non commercial et qui peut ne pas être payé en retour. La réciprocité n’est pas un automatisme. Dans le cas du don d’organes, elle est indirecte, car le donneur rend ce qu’il a reçu par ailleurs de la société. Sylviane Agacinski

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Après "Corps en miettes" (éditions Flammarion, 2009), une réflexion sur la marchandisation du corps, la philosophe poursuit sa réflexion sur le vivant, la transmission et les nouvelles formes de solidarité. 

Nous sommes dans une situation où les organes d’un défunt, qui ne se serait pas exprimé sur la question, sont prélevés d’office. Il nous faut construire une société solidaire, y compris par-delà la mort, qui demande une réponse claire, de son vivant, à chacun. Sylviane Agacinski

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