En débat, un roman noir venu de Suède et un polar signé de l'américaine Ottessa Moshfegh.
- Christophe Rioux Auteur, universitaire, journaliste culturel (Le Quotidien de l'Art/Groupe Beaux Arts, Magazine LIRE), critique d'art (Revue Études) et chroniqueur pour La Dispute sur France Culture
- Philippe Chevilley Chef du service culture des Echos
La Grande Table critique : commentaire expert et subjectif de l’actualité culturelle. Chaque semaine, des critiques invités par Lucile Commeaux se rencontrent autour de deux disciplines dans l’amour de l’art et de la dispute.
Au sommaire du jour, deux romans : Les Survivants, premier roman, noir, d'Alex Schulman, journaliste vedette en Suède, paru chez Albin Michel (traduction Anne Karila), et La Mort entre ses mains d'Ottessa Moshvegh ( Fayard, traduction Clément Baude), "l’auteure américaine contemporaine la plus intéressante" selon The New Yorker.
Nos critiques du jour : Philippe Chevilley, chef du service culture aux Echos, et Christophe Rioux, universitaire, journaliste et écrivain.
"La Mort entre ses mains" d'Ottessa Moshvegh
Quatrième de couverture : Au lever du soleil, alors qu’elle promène son chien dans la forêt, Vesta tombe sur un message écrit à la main, délicatement maintenu au sol par quelques cailloux. « Elle s’appelait Magda. Personne ne saura jamais qui l’a tuée. Ce n’est pas moi. Voici son cadavre. » Autour d’elle, pas de tache de sang, pas d’écharpe abandonnée : nulle trace d’un crime. Vesta n’a bientôt plus qu’une obsession : résoudre ce mystère. Qui était Magda ? Que lui est-il arrivé ? Et qui l’a tuée ? Avec le peu d’indices dont elle dispose, Vesta dresse une liste des suspects et de leurs mobiles. À mesure que son enquête avance, les dissonances bizarres s’accumulent, peut-être liées aux zones d’ombre de son propre passé…
Extraits :
"Ottessa Moshvegh signe un roman à triple-fond : La Mort entre ses mains est tout à la fois un polar au première degré, très brillant, une forme abstraite qui décrit l'espace flottant où se trouve la protagoniste, prise entre son quotidien et son imaginaire, et une enquête sur le passé de cette femme, qui s'élargit en une réflexion sur l'Amérique, sur la solitude, et donne au livre une grande profondeur." Philippe Chevilley
"On est entre Hitchcock, Twin Peaks et Agatha Christie. Le livre revisite les fondamentaux du genre du roman noir, il questionne en permanence sa logique et propose une sorte de méditation sur le whodunit. Le récit se tient sur un fil, à la frontière entre le réel et l'imaginaire, la raison et la folie, et ne laisse certainement pas indemne." Christophe Rioux
- La Mort entre ses mains d'Ottessa Moshvegh a paru aux éditions Fayard (traduction Clément Baude)
"Les Survivants" d'Alex Schulman
Quatrième de couverture : Benjamin, Pierre et Nils sont venus accomplir les dernières volontés de leur mère : répandre ses cendres dans le lac qui borde leur maison d’enfance, non loin d’une épaisse forêt de sapins comme on en trouve en Suède. Là où, vingt ans auparavant, un drame a changé le cours de leur existence.
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Extraits :
"Le chalet, la forêt, le lac, tout cela compose une image d'Épinal, évoque un mythe scandinave absolu que l'auteur subvertit, notamment en décrivant un rapport à la nature d'une violence inouïe qui dynamite l'idéal suédois. [...] Il y a conte de fée mais conte de fée maléfique. Bruno Bettelheim et sa Psychanalyse des contes de fées ne sont pas loin. " Christophe Rioux
"Les Survivants est un huis clos en extérieur qui commence comme un roman noir nordique. La violence est savamment instillée au fil de scène courtes dessinant le drame autour d'un trauma pour faire advenir une fin spectaculaire qui pousse à reconsidérer toute la lecture, à la manière des films Usual Suspects ou Le Sixième sens. Une fois le livre terminé, on revient de toute urgence au premier chapitre." Philippe Chevilley
- Les Survivants d'Alex Schulman a paru chez Albin Michel (traduction Anne Karila)
Egalement au sommaire de La Grande Table critique :
Les coups de coeur de nos critiques pour Disputes au sommet, une enquête d'Ismail Kadaré parue chez Fayard, et le roman Celui qui veille de Louise Erdrich (Albin Michel), Prix Pulitzer 2021.
Ecoutez la première partie de La Grande Table critique du 21 janvier 2022 :
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