Bernardo Bertolucci tire sa révérence

Mort d'une figure du cinéma italien. Bernardo Bertolucci était notamment le réalisateur des films Le Conformiste (1971), Little Bouddha (1993) et Le Dernier Empereur, le film aux neuf Oscars sorti en 1987. Un réalisateur obsessionnel, provoquant, machiste, comme en témoigne le tournage du film Le Dernier Tango à Paris (1972).

Bernardo [Bertolucci] était très à l’aise avec la caméra, il tenait à la mettre en place lui-même. Il aimait trouver le cadre.          
(Darius Khondji)

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Mais Bertolucci n’en reste pas moins une figure du cinéma italien. Un grand du 7ème art, qui a tourné avec Marlon Brando et Maria Schneider (Le Dernier Tango à Paris), Gérard Depardieu et Robert de Niro dans 1900 (1976), Jean-Louis Trintignant dans Le Conformiste. Une figure du cinéma italien, un cinéaste provoquant et bien décidé à mettre toutes ses obsessions à l’écran.

Une oeuvre influencée par Pier Paolo Pasolini, -dont il est l'assistant sur Accattone (1961)- et Jean-Luc Godard, des choix de cadre qui valorisent la composition de l'image et le rapport émotionnel à la lumière. 

Une certaine  ambiguïté qui est à mon avis l'une des clés d’approche du cinéma de  Bertolucci. Ambiguïté politique, ambiguïté des sexes.          
(Jean Gili)

Aujourd’hui, retour sur œuvre avec l’historien du cinéma Jean Gili et le chef opérateur Darius Khondji, qui avait travaillé avec Bertolucci sur Beauté volée en 1996.

Extraits sonores : 

• "Bernardo Bertolucci" (rediffusion Hors Champ du 9 octobre 2013, L'Heure Bleue, 26 novembre 201)
• "Mardis du cinéma - Bernardo Bertolucci (1ère diffusion : 08/09/1987)" (Les Nuits de France Culture, 15/07/2017)
• "Vittorio Storaro, il maestro cinematografo : "Le cinéma, c'est le langage de la lumière"" (Plan large, 03/03/2018)
• Extrait de "Le dernier Tango à Paris" (Bernardo Bertolucci, 1972)
• Extrait de "Le  Plaisir" (Max Ophüls, 1952)