Cecil L. Recchia chante la Nouvelle Orléans

Plongée musicale au cœur de la Nouvelle-Orléans avec la chanteuse Cecil L. Recchia qui rend hommage dans son dernier album à la musique de la Crescent City. The Gumbo, c’est le titre de l’album, c’est aussi le nom d’un plat typique de la gastronomie cajun… mélange d’épices et de saveur qui varie selon le marché. Une ode donc à l’improvisation et à la mixité servie par l’une des plus belles voix du jazz.

Après un premier album en 2015, Songs of the Tree (Black and Blue /Socadisc), qui rendait un hommage vocal au pianiste Ahmad Jamal, Cecil L. Recchia sort un nouvel opus intitulé The Gumbo (sortie le 7 septembre 2018 chez Inouïe Distribution). Un album dédié à la Nouvelle-Orléans, la ville dont l’histoire est étroitement liée à celle de la France et qui fête son tricentenaire en 2018.

Ce que j'aime particulièrement dans la musique, c'est le rythme, le chant et l'espace (...) Parce que le jazz est aussi une musique de danse.

Ce sont les fondations, le commencement, le point de départ... le rapport à la terre, l'énergie vitale de cette ville. Cecil L. Recchia à propos de l'influence des Black Indians à la Nouvelle-Orléans.

Le rythme, élément essentiel de cet album vocal, est également celui porté par les mots placés sur ces percussions si particulières à la musique jazz. Un album avec une dimension littéraire aussi puisque le poème de l'écrivain de la Beat Generation Charles Bukowski, "Jeune à la Nouvelle-Orléans", est lu en musique par Cecil L. Recchia dans cet album.

Le rythme, ce sont les toms de la batterie, ce sont les percussions aussi. Donc c'est la peau, c'est le toucher, on est vraiment dans le corps là aussi, il y a quelque chose d’extrêmement tactile et sensuel.

J'aime beaucoup les mots. Ça me vient de mon passé d'universitaire mais c'est le cas aussi dans ces textes qui sont issus à la fois du "Great American Songbook" et puis des textes que l'on rencontre dans cette musique de la Nouvelle-Orléans qui parlent des gens.

Évoquer Bukowski en lisant une partie de ce poème qui est vraiment très important dans la littérature américaine permettait de donner un autre point de vue aussi. C'était faire le lien entre les différentes influences qui m'ont faites. Et d'avoir le point de vue aussi d'un écrivain blanc. Ça venait casser peut-être un peu une image qui dans l'inconscient collectif par rapport à la Nouvelle-Orléans est peut-être trop ancré du côté jovial, de la force. Pour moi, ce n'est pas que ça la Nouvelle-Orléans.

Dates de concerts de Cecil L. Recchia :  

JANVIER :

10 Janvier 2019 : Jazz Café Montparnasse 

18 Janvier 2019 : La Clé des Champs (Plaisirs - 78) 

AVRIL : 

2 Avril : Show Case et Master Class Ecole ATLA - Paris

16 Avril : Festival Musique et Culture - Colmar

MAI : 

24 Mai : Jazz à Saint Germain des Prés (Maison des Océans) - Paris

31 Mai : Jazz à Marguerite - Rosny Sous Bois (93)

Extraits sonores :

• Extrait d'une interview de Sydney Bechet interviewé par Simone Alma le 16 mai 1958 (ORTF)
• Extraits de "The Gumbo" : Second Lines / Yong in New Orleans et Egyptian Fantasy
• Extraits d'une interview d'Ahmad Jamal, 03/11/2013 (Summertime, France Inter)