Guerre d’Algérie : Belvaux filme l’indicible

Des Hommes
Des Hommes - Synecdoche - Artemis Productions Photographe David Koskas
Des Hommes - Synecdoche - Artemis Productions Photographe David Koskas
Des Hommes - Synecdoche - Artemis Productions Photographe David Koskas
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Adapté du roman éponyme de Laurent Mauvignier, "Des Hommes" montre le surgissement brutal de la guerre d'Algérie, après plus de 30 ans de silence. Un film réalisé par Lucas Belvaux, avec Gérard Depardieu, Yoann Zimmer, Catherine Frot, Jean-Pierre Darroussin et Edouard Sulpice.

Avec

Après Chez nous (2017), 38 témoins (2012) ou encore Rapt (2009), Lucas Belvaux propose une adaptation du roman Des hommes de Laurent Mauvignier (2009, Les Editions de Minuit). Le récit d'une soirée d'anniversaire où le passé ressurgit brutalement après avoir été enfoui pendant des années. 

Laurent Mauvignier est un auteur soliloque : les personnages ne se parlent pas beaucoup entre eux mais à eux. Dans mes films précédents comme Rapt, j’aime entrer directement dans l’action sans avoir de présentation. On raconte des choses factuelles et on découvre le personnage au fur et à mesure. (Lucas Belvaux)

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Le livre de Laurent Mauvignier se veut réparateur. Il y a tellement de souffrances vives qu’il faut apaiser. (Lucas Belvaux)

Grâce à des voix-off et des flashbacks, Bernard et Rabut replongent dans la guerre d'Algérie, guerre pendant laquelle ils ont été appelés. A leur retour en France, le récit est impossible tant le poids de la Seconde Guerre mondiale et l'atrocité de leurs expériences sont importants. 

On dit que les appelés de la guerre d’Algérie n'ont pas voulu parler, mais, surtout, on n’a pas voulu les entendre. La France était encore en train de se reconstruire, la guerre d’Indochine a retardé la reconstruction. (Lucas Belvaux)

Le cinéma peut-il être une façon d'aborder la guerre d'Algérie du point de vue des traumatismes collectifs, des secrets de famille et du poids du silence ? 

La mémoire est un sujet de fiction et est en partie fiction. Il y a un récit national où l’on réécrit l’histoire et où l'on raconte la mémoire. La fiction permet d’assumer le fait que ce que l’on raconte est un point de vue mais que la vérité se situe peut-être de ce côté-là. (Lucas Belvaux)

La Grande table idées
33 min

Extraits sonores : 

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