Jean-Michel Wilmotte, architecte du futur

Celui à qui l'on doit l'aménagement de l'aile Richelieu du Louvre ou la muséographie du Pavillon des Sessions, du Rijksmuseum d'Amsterdam ou encore du musée des arts islamiques de Doha a une perception très personnelle de l'objet. Venu de l'architecture d'intérieur et des arts décoratifs, sa vision de l'œuvre lui a permis de réinventer la relation entre le public et l'objet et d'instaurer de nouveaux codes dans la muséographie contemporaine. 

Alors que les musées n'ont toujours pas de date de réouverture, le Grand Palais éphémère se finalise. Pensé par Jean-Michel Wilmotte et son équipe, il sera le lieu de grands événements ces prochaines années, jusqu'aux Jeux Olympiques de 2024. 

On a un espace de 10 000m2, c’est un espace surprenant car il n’y a aucun poteau. C’est un bâtiment qui va être très iconique : dans la commande qui a été faite, c’est le terrain qui a engendré sa forme. (Jean-Michel Wilmotte)

Mais Jean-Michel Wilmotte ne fait pas que construire des bâtiments. Qu'il s'agisse de muséographie ou d'aménagement, il pense l'intérieur et le rapport entre le public et les objets. 

Un musée, c’est avant tout des œuvres qu’on met dans une enveloppe. Cet espace peut être existant ou construit. Après, c’est la relation entre l’œuvre et le visiteur qui est importante. (Jean-Michel Wilmotte)

Comment exposer les œuvres ? Quelle est la meilleure façon de travailler l'espace ? La rencontre avec l'objet ? Une des marques de fabrique de Jean-Michel Wilmotte est sa pratique de la vitrine. La plus fine possible, réduisant ainsi la distance avec l'œuvre; Jean-Michel Wilmotte valorise la réduction des dispositifs d'exposition tout en donnant de l'espace à l'objet grâce à des vitrines aux allures parfois démesurées. 

Dans le Pavillon des Sessions, il y a eu une générosité de l’espace. J’ai pu travailler sur la lumière et la mise en exergue de chaque œuvre. (Jean-Michel Wilmotte)

Extraits sonores : 

• Renzo Piano / France Culture / 2016
• Gio Ponti / Archives Ina vidéo / 1961