A l'occasion de la Journée des Droits de la Femme, Julie Gayet vient nous parler des femmes au cinéma et de sa préface à l'ouvrage de Véronique Le Bris, "100 Grands films de réalisatrices" (Arte/Gründ) et à celui de Mélina Gazsi et Suzanne Kesentberg, "Elles ont été les Premières !" (La Martinière)
Julie Gayet participe au mouvement #RegardeMoiBien lancé le 4 mars par la Fondation des Femmes dont elle est la marraine, et qui a pour ambition de faire du 8 mars un jour de lutte contre l’indifférence dont elles sont victimes.
Il y a encore beaucoup de choses à faire: le Grenelle des violences a été très décevant, c’est pour cela que l’on a lancé #MaintenantOnAgit, et puis ensuite, #RegardeMoiBien avec la Fondation des Femmes. (Julie Gayet)
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Julie Gayet est aussi membre du Collectif 50/50 qui vise la parité au cinéma et s'appuie sur des études chiffrées, concernant notamment les inégalités salariales ou la proportion de femmes dans les métiers de la production cinématographique.
C’est important de faire changer les choses : depuis quelques années il y a eu des bouleversements dans nos métiers. [...] En France, c’est le collectif 50/50 qui a fait ce travail, a essayé de faire bouger les choses. (Julie Gayet)
La carrière d'actrice de Julie Gayet est lancée par Agnès Varda en 1994 dans le film Les cent et une nuits de Simon Cinéma, tourné par des équipes paritaires. Elle a aussi co-produit l’avant-dernier film d'Agnès Varda, Visages, villages. Dans sa série Cinéast(e)s, amorcée en 2013 et dont le dernier volet, FilmmakErs sorti en 2019 va à la rencontre de réalisatrices à l'international, Julie Gayet continu de soutenir la cause des femmes au cinéma et interroge la pertinence de l'idée d'une écriture féminine et d'un regard féminin au cinéma.
Agnès Varda est un modèle : en étant elle et en faisant ce qu’elle a fait, elle a montré le chemin. Elle était dans le concret, dans le faire. J’ai compris avec elle que l’argent était le nerf de la guerre. Les femmes ont des petits budgets au cinéma, il y a un plafond de verre. (Julie Gayet)
J’ai eu envie de poser la question d’un cinéma typiquement féminin aux hommes, à qui on ne la pose jamais. Mais je dirais qu’il y a dans le cinéma de femmes certains sujets et façons de parler qui ont à voir avec la fertilité, des choses tabous comme les règles et la ménopause; de parler du corps des femmes et de montrer des femmes de plus de cinquante ans. (Julie Gayet)
Dans ses préfaces à 100 Grands films de réalisatrices de Véronique Le Bris (Arte/Gründ) et à Elles ont été les Premières ! de Mélina Gazsi et Suzanne Kesentberg (La Martinière), Julie Gayet revient sur une figure oubliée de l'histoire du cinéma, Alice Guy, la première réalisatrice, qui a tourné la première fiction de l'histoire du cinéma.
"Les femmes ont besoin de modèles, et le cinéma de fiction a été inventé par Alice Guy. Elle a été la première productrice : elle est partie aux Etats-Unis, et pour ne pas faire d’ombre à son mari, elle a monté son propre studio de production, la Solax. (Julie Gayet)
Extraits sonores:
- Agnès Varda parle de Cléo de 5 à 7
- Discours d'Agnès Varda au festival de Cannes en 2018
- Alice Guy-Blaché avec Jacques Marcerou dans l'émission "Plein feu sur les spectacles du monde" du 08 février 1957
- Extrait de la B.O. du film La Nuit venue avec Camélia Jordana et Rone
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