Le collectif (La)Horde, composé par les artistes Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, est à la tête du Ballet national de Marseille. Se déplaçant en meute, elle.ils reviennent sur leur parcours et leur vision de l’avenir dansé.
- Arthur Harel Artiste, chorégraphe, membre du collectif (La) Horde
- Marine Brutti Artiste, chorégraphe, membre du collectif (La) Horde
- Jonathan Debrouwer Artiste, chorégraphe, membre du collectif (La) Horde
En fin d’interview, elle.ils peuvent demander à ce que leur propos ne soient pas attribués à l’un dans d’entre eux mais à leur collectif (La)Horde, créé en 2013. Ensemble, elle.ils explorent les portées politiques de la danse, la capacité de faire groupe, le soulèvement populaire des raves aux danses traditionnelles en passant par le jumpstyle. Elle.ils s'inspirent de Pina Bausch, "qui expliquait qu’elle n’était pas tellement intéressée par la manière dont les corps se déplaçaient que par ce qui les mouvait, les mettait en mouvement". Ce qui les interroge : "comment expliquer des propos qu’on réfléchit de manière plus philosophique, intellectuelle et politique et comment ça met les corps en mouvement ?"
Arrivé.e.s en 2019 à la tête du Ballet national de Marseille, comment penser à plusieurs la direction de cette institution, fondée par Roland Petit en 1972 ? Comment réinventer les modes d'expression à l'ère du numérique et de la danse post-internet ? Comment proposer des créations plus inclusives au sein d'un cadre institutionnel ? : "on nous a beaucoup décrits comme des artistes anti-institutionnels car on s‘intéressait à des danses en marge. (…) Avec l'appel à candidature, on s‘est dit que ce serait intéressant de se mesurer à ce que veut dire et ce que peut devenir l’institution". Car pour elle.eux, "la danse, c’est une façon de pouvoir exprimer qui on est, exprimer ses origines. La danse vient forcément de quelque part. La danse, c’est une façon de pouvoir exprimer une histoire, de définir et de raconter des histoires."
Actuellement en tournée dans divers lieux culturels parisiens, elle.ils proposent au public une nouvelle rythmicité, une nouvelle exploration des capacités du corps, une nouvelle perception de la révolte. Quand on leur demande ce dont elle.ils rêvent, la réponse suit la logique depuis toujours poursuivie : "d'être tous les trois encore longtemps".
Extraits sonores :
- Entretien de Roland Petit dans l'émission Comme de bien entendu, France Musique, 3 mars 2000
- Entretien de Rone dans l'émission La Grande Table culture, France Culture, 6 mars 2020
- Extrait de Marry me in Basiani, création de (La)Horde
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