Déniché en Louisiane par un chasseur d'oeuvres dormantes, le "Salvator Mundi", dont l'attribution à Léonard de Vinci fait débat, a connu une odyssée aux enjeux artistiques, économiques et géopolitiques immenses : le journaliste Antoine Harari et la galeriste Nathalie Obadia nous en parlent en direct
- Nathalie Obadia Galeriste à Paris et à Bruxelles, auteure et professeure à Science Po.
Art, argent, pouvoir : le tableau présenté comme le dernier De Vinci a suscité de nombreuses passions lors des différentes étapes de son périple. Reconnu comme authentique par certains spécialistes, renié par d'autres, le Salvator mundi fait l'objet d'une escroquerie entre un marchand d'art suisse et un oligarque russe avant d'exploser le record du tableau le plus cher vendu en salles d'enchères. Adjugé à 450 000 000 dollars par Christie's, il devient la propriété du prince héritier d'Arabie Saoudite avant de disparaître à nouveau.
Une histoire palpitante à découvrir avec le journaliste Antoine Harari, et qui dévoile bien combien les mondes de l'art et de la finance sont proches, et la galeriste Nathalie Obadia, qui éclaire pour nous les règles du marché de l'art.
Nathalie Obadia rappelle que l'envergure du tableau est mondiale. Lors de ses péripéties, il est aussi passé par notre pays lors de la grande retrospective De Vinci : "L'enjeu est effectivement géopolitique, et alors qu'en France nous étions étrangers à cette histoire, nous nous sommes retrouvés au coeur des négociations …"
De son premier achat à 1175 $ en Louisiane (2005) à sa dernière vente chez Christie's pour 450 000 000 $ en 2017, le Salvator mundi est avant tout une histoire de communication et de publicité, comme le précise Antoine Harari : "C'est aussi ça, ce tableau, peut-être le meilleur marketing jamais réalisé."
Le tableau devient au final un totem, le symbole efficace d'un pouvoir. Natahlie Obadia remarque d'ailleurs que les deux derniers acheteurs se ressemblent : "Ils ont des ego démesurés, et ils veulent être les maîtres du monde chacun à leur manière, en acquérant certains biens, certains tableaux qui soint le symbole de cette toute puissance."
Extraits sonores :
- Extrait du documentaire The Lost Leonardo – Alexander Parish, le chasseur de tableaux dormants
- Extrait du documentaire The Lost Leonardo – Jerry Saltz, critique d’art, puis Evan Beard, global art services executive auprès de Bank of America
- Extrait du documentaire The Lost Leonardo – Yves Bouvier, marchand genevois
- Extrait du documentaire The Lost Leonardo – Dernière partie – le parallèle avec Mona Lisa
du documentaire The Lost Leonardo – Alexander Parish, le chasseur de tableaux dormants
L'équipe
- Production
- Stagiaire
- Réalisation
- Collaboration
- Collaboration
- Réalisation
- Stagiaire
- Collaboration
- Collaboration