

A l'occasion de la sortie du film "Nos batailles" de Guillaume Senez le 3 octobre, Romain Duris est l'invité de la Grande Table. Il vient nous parler de ce film touchant mettant en scène un père soudainement mis en difficulté lorsque sa compagne le laisse seul avec leurs deux enfants.
- Romain Duris Comédien
Mon père, ce héros du quotidien …
Tête d’affiche de Nos batailles, présenté à la semaine de la critique à Cannes, en salles mercredi 3 octobre 2018, et après avoir tourné avec Klapisch, Audiard, Gondry ou encore Ozon, le comédien Romain Duris est notre invité.
Nos batailles, du réalisateur franco-belge Guillaume Senez, dépeint le parcours d’un père qui, après de le départ de sa femme, va devoir faire face, "batailler", pour trouver un équilibre entre son travail, ses engagements syndicaux et ses deux enfants.
Le corps parle, que ce soit fragile, fort, décomposé. On peut s’appuyer sur le corps, c’est une force. Les mots, c’est moins évident. Il peut y avoir des mots qui nous impressionnent, des situations qui nous impressionnent, qu’on perde notre langage.
C’est hallucinant ce qu’on trouve quand même dans ces entrepôts cotés en bourse, avec cette notion de rendement, et de devoir rendre des comptes, que notre temps de travail est chronométré à la seconde près. C’est complètement injuste, c’est fou.
On trouvait ça intéressant de montrer cet homme qui […] est très généreux, très disponible dans son lieu de travail, il va tout donner pour aider les autres, alors qu’à la maison, il est en fuite, et il n’arrive pas à faire un bol de céréales pour ses enfants.
C’est beau parce qu’il apprend des choses, cet homme, il se bat pendant tout le film. Sa femme disparaît, puis toutes les femmes reviennent, sa mère, sa sœur, sa collègue de travail. C’est un gars qui va évoluer, et qui va mieux regarder ses enfants à la fin.
C’est ce que j’aime dans ce métier. C’est que c’est des voyages. Ça fait formule, mais c’est vrai. A chaque tournage, il y a un autre monde qui s’ouvre, qu’il soit géographique ou intérieur.
C’est un métier assez injuste. Il y a des gens très talentueux […] qui ne travaillent pas tous les jours. On est victime d’un désir, d’une époque qui évolue vite, des formats de film qui changent tout le temps. Il y a un peu de chance qui rentre en jeu aussi.
J’ai jamais fait trop mes choix avec une idée de carrière. Ça m’ennuie, ça me fait peur ce mot. C’est un peu plus spontané que ça, c’est quand d’un coup il y a quelque chose qui est attirant, et qui bat, je fonce dedans.
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