Correspondance amoureuse

Apollinaire et Lou
Apollinaire et Lou
Apollinaire et Lou
Apollinaire et Lou
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Il est aujourd'hui question des correspondances de guerre. Avant de recevoir Laurence Campa spécialiste de la correspondance d'Apollinaire et Lou, nous recevrons l'auteure Frédérique Berthet pour son ouvrage pensé à partir de lettres d'amour rédigées pendant la guerre et conservées par sa grand mère

Avec
  • Laurence Campa professeure à l'Université Paris Nanterre en littérature française du XXe siècle et écrivaine
  • Frédérique Berthet Auteure

Aujourd'hui, nous allons parler de roman épistolaire, de littérature et de correspondances amoureuses retrouvées, recrées. Dans son roman Never(s) publié chez P.O.L, Frédérique Berthet exhume les lettres de la valisette familiale : lettres de Georges à sa femme Etiennette, billets doux en temps de guerre, où le courrier se substitue à l’amour. Une histoire qui nous ramène à une autre correspondance amoureuse, elle aussi en tant de guerre, celle qu’ Apollinaire mêla aux traits de Lou, “son adorée”, sur laquelle il posa sa poésie. Nous allons nager entre les lettres de Nevers aux côtés de la romancière Frédérique Berthet, puis nous remonterons le courant jusqu’à Apollinaire, guidés par Laurence Campa, professeure en lettres modernes à Paris X-Nanterre et biographe d’Apollinaire.

Ce qui a fait intrigue pour ce livre, c'est la découverte  que ma grand-mère Etiennette avait conservé de façon secrète, discrète, sans en parler, une petite valisette de lettres dont j'ignorais l'existence. Ce qui m'a beaucoup troublé, c'est à la fois de pouvoir accéder à ces lettres, qui rendaient compte d'une correspondance amoureuse avec son mari, mais plus encore, le fait qu'elle ait souhaité conserver ces documents. C'est le caractère absolument intrigant de ce geste de conservation qui a remonté le récit de ce roman, et fait de ces deux personnages, que j'avais connu dans une toute autre situation, des personnages de roman, deux héros, mais surtout une héroïne.

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Frédérique Berthet

En 1914, les hommes et les femmes sont séparés, et il y a la franchise postale, on peut envoyer des lettres au front et du front, sans payer. Entre 1914 et 1918, il s'est échangé des millions de lettres.  Tout le monde savait lire et écrire et donc, tout le monde s'est mis à écrire pour donner des nouvelles et en prendre. La correspondance d'Apollinaire pendant la guerre reflète ce qui se passe à une échelle nationale.

Laurence Campa

Archives

Georges Perec, émission "Images et visages du théâtre d’aujourd’hui ", France Culture, 1970

Marguerite Duras, entretien avec Bernard Pivot, 1984 (DVD Gallimard)

Références musicales

I have a tribe, Casablanca

Ravel, Trio en la mineur "Passacaille"

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