La photographe Dominique Issermann a récemment été élue au fauteuil III de la section de photographie de l'Académie des beaux-arts. Spécialisé dans la photographie de mode, son travail capture souvent le corps féminin.
- Dominique Issermann photographe
Dominique Issermann est la première femme élue dans la section de photographie de l’Académie des beaux-arts, une section créée le 10 mai 2005 et qui, depuis son élection, est désormais composée de 4 membres : Yann Arthus-Bertrand, Sebastião Salgado, Jean Gaumy et Dominique Issermann
La photographie est un art qui a grandi avec une invention technique, contrairement à la peinture et à la sculpture. (Dominique Issermann)
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Avant le numérique, je travaillais plus facilement seule, alors que maintenant, j'ai besoin de m'entourer, ça demande de travailler en équipe. (Dominique Issermann)
Enfant, elle prend très tôt sa première photo : une photographie de sa mère étendant les draps. C'est le même drap blanc qu'elle réutilisera dans sa série de photographie de la mannequin Anne Rohart en 1987. Dominique Issermann s'est pourtant d'abord tournée vers le cinéma, aux côtés de Jean-Luc Godard, lors du tournage du film Vent d’Est ou de Marc’O, avec Tamaout et Elettra. C'est au hasard d'un concours où elle remporte le premier prix qu'elle débute la photographie de mode. Découverte par Sonia Rykiel, elle se voit confier les campagnes publicitaires de la marque de la grande couturière pendant près de 10 ans.
La photographie se dresse, s'érige, raconte l'histoire. En cadrant par exemple. A chaque fois qu'on cadre, on raconte une autre partie de l'histoire. [...] Il y a des images qui ont arrêté des guerres. (Dominique Issermann)
Suivront ensuite Christian Dior, Chanel, Nina Ricci, Yves Saint-Laurent, Hermès. L'occasion de photographier des mannequins, mais aussi des acteurs et des actrices, des hommes et des femmes de lettre : Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Marguerite Duras... Dominique Issermann a aussi beaucoup travaillé avec des musiciens, en particulier, Leonard Cohen, mais aussi Izia, Carla Bruni et Jean-Louis Aubert, et réalisé de nombreux clips.
J'aime faire des portraits mystérieux. Sans avoir besoin de reconnaître le visage. Dans un bon portrait, la personne que vous photographiez collabore corps et âme. (Dominique Issermann)
Travaillant aussi bien en studio qu'en extérieur, Dominique Issermann développe une technique d'éclairage très particulière, enseignée dans les écoles de photographie sous le nom de "lumière Issermann". Dominique Issermann a beaucoup photographié ses muses, mannequins, actrices ou musiciennes, comme Laetitia Casta, dont elle sculpte le corps et les traits à travers des jeux d'ombres et de lumière.
Au début de ma carrière, j'aimais capturer des moments extraordinaires, mais j'aime mettre en scène la photo. Le studio est une page blanche et il faut tout composer. (Dominique Issermann)
J'aime beaucoup la lumière du jour et la lumière qui vient du haut. Dehors, la lumière vient du ciel, mais en studio, j'aime mettre la lumière au-dessus, comme une douche. (Dominique Issermann)
Dominique Issermann sera aussi membre du jury du Festival de mode et de photo de Hyères qui se tiendra du 14 au 17 octobre à la Villa Noailles.
Extraits sonores
- Annie Leibovitz, dans "Boomerang" (France Inter, mercredi 1er janvier 2020)
- Sonia Rikyel, "J'aime le noir" (France Inter, 2008)
- "Point sensible" single de Malik Djouudi et Lala &ce (Wagram Music / Cinq 7, 2021)
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