Hommage à Claude Lanzmann

"Il faut se souvenir de sa liberté. Une liberté de cinéaste, qui a toujours travaillé comme il a voulu. L'extraordinaire liberté de cet homme." (Franck Nouchi)

Le résistant-cinéaste-écrivain Claude Lanzmann s’est éteint ce matin. Celui à qui l’on doit une œuvre cinématographique monumentale, une oeuvre qui a changé le regard et la place du témoignage dans l’histoire. Shoah, Sobibor : ses films ont été comme les pierres angulaires d’un travail mémoriel et historique, auquel il a offert de nouvelles voies.

"Claude Lanzmann ne s'est jamais identifié à une victime, toujours à un combattant." (Gérard Wajcman)

Mais Claude Lanzmann ne se résume pas. "Je ne suis ni blasé ni fatigué du monde”, avait-il écrit, “cent vies, je le sais, ne me lasseraient pas." Des vies dans lesquelles il a aussi été le compagnon de route de l’aventure existentialiste des Temps modernes, un acteur central et passionné des grands débats intellectuels de son siècle. Une personnalité que l’on a redécouvert - sous un autre jour, plus intime - à travers Le Lièvre de Patagonie - autobiographie déguisée en roman.

"Chez Claude Lanzmann, Israël est constamment associé à un pourquoi. C'est l'inévidence absolue. Il est dans la position du philosophe dans le questionnement perpétuel." (Eric Marty)

___________________________________________

Références sonores :

• Claude Lanzmann, cinéaste et auteur, dans Le cinéma des cinéastes, le 2 juin 1985 sur France Culture
• Extrait du film Shoah de Claude Lanzmann, 1985
• Claude Lanzmann, dans A voix nue, le 14 décembre 2005 sur France Culture
• Claude Lanzmann lisant une lettre envoyée par Simone de Beauvoir, dans Stupéfiant !, France 2, février 2018
• Claude Lanzmann, dans A voix nue, le 14 décembre 2005 sur France Culture