L’été en Seine-Saint-Denis

Aujourd'hui, nous partons en Seine-Saint-Denis, dont l’objectif du photographe Marvin Bonheur capture les espaces et les souvenirs, des scènes quotidiennes fraternelles qui affichent les visages des oubliés. Lauréat du prix du public de « Circulation(s) », le festival de la jeune photographie européenne, qui célèbre, au 104, sa 10ème édition, il y raconte la Seine-Saint-Denis, en image et en son. La Seine-Saint-Denis dans laquelle se déroule aussi le un événement estival Le bel été solidaire__, réponse à la pandémie qui l’a si durement touchée_._ Autant de manifestations artistiques en tout genre : concerts, balades urbaines et ateliers dont nous allons parler aujourd’hui en compagnie de nos invités, Olivier Meier de Seine-Saint Denis Tourisme, et Samantha Vergati, de l’association Altrimenti. 

J'ai grandi dans des quartiers populaires, en parler c'est une chose, mais j'ai très vite ressenti le besoin de montrer la pauvreté, de la partager aussi avec mes nouvelles fréquentations parisiennes puisque mon projet est né à mon arrivée à Paris. C'était une manière de montrer en images dans quel environnement on pouvait grandir, et faire ressentir à des personnes qui n'ont pas vécu cela ce que cela peut être de grandir dans un quartier populaire en France. C'est un décor qui fait partie de mon enfance, que je ne regrette pas du tout. Marvin Bonheur

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J'adore le format du boitier de mes appareils photo, on peut parfois les mettre dans la poche quand ils sont petits, j'adore le fait de ne pas pouvoir plein de photos, et de devoir prendre vraiment l'instant. Je ne retouche pas mes photos, je ne les recadre pas non plus, c'est le cadrage de la prise, c'est un moment, un portrait, un sentiment, que je prends comme il vient, c'est unique. Je suis à la recherche de l'authenticité, j'ai envie de transparence avec ce que je suis, ce que j'aime, et ce que je connais. Marvin Bonheur

Je vois la photographie comme une arme, comme un pouvoir. Je me présente aujourd'hui plus comme un photo-reporter, parce que j'ai pour but de photographier pour faire passer des messages, pour partager. Dans mon travail, mon objectif est de dénoncer, de montrer, de partager, de contrer des idées et de documenter. Marvin Bonheur

En raison de la pandémie, on s'est dit qu'il fallait trouver une solution pour accueillir beaucoup de monde, mais pas seulement le week-end, mais également la semaine, à la fois dans les même lieux, sur les mêmes bateaux, mais aussi au cœur des quartiers, où on peut rencontrer des gens qui sont dans cette souffrance et dans ce besoin d'activités de loisirs. On a décidé d'étendre cet été du canal, aux acteurs du champ social, à savoir, tous ces volontaires, ces bénévoles qui travaillent dans des associations. Des structures culturelles ont voulu également apporter leur contribution. Sur des activités très variées, et avec tous ces acteurs, on a construit une programmation.  Olivier Meier

Altrimenti est une association que j'ai créée en 2016 et qui lutte contre le gaspillage alimentaire, et pour une alimentation saine, durable, et accessible à tous. On est parti du constat que l'alimentation est un peu la synthèse de beaucoup d'enjeux sociétaux, qui se trouve au croisement de  dysfonctionnements et aussi de plusieurs disciplines. L'alimentation touche l'environnement, avec le changement climatique, le social, l'espace urbain, et notre association accomplit sa mission de promotion d'une alimentation anti-gaspillage saine et durable pour tous à travers la mise en place d'actions pratiques, comme des animations, des ateliers culinaires, et des balades botaniques. Samanta Vergati

Archives

Alice Diop, émission "LSD, la série documentaire", France Culture, 2017

Henri Cartier Bresson, RTBF, 1969

Références musicales

Kalash Criminel, La SACEM de Florent Pagny

Hervé, Bel air