Les mémoires haïtiennes de Louis-Philippe Dalembert

La ville de Port-au-Prince en 1920
La ville de Port-au-Prince en 1920  - © Wikimedia Commons
La ville de Port-au-Prince en 1920 - © Wikimedia Commons
La ville de Port-au-Prince en 1920 - © Wikimedia Commons
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Dans son nouveau roman "Avant que les ombres s'effacent", Louis-Philippe Dalembert revient sur un pan oublié de l'histoire haïtienne. La réalisatrice espagnole Carla Simon Pipó quant à elle, se souvient de l'année 1993 qui a changé à jamais sa vie....

Avec

Première partie : Haïti, terre d'accueil

Louis-Philippe Dalembert, romancier, poète et essayiste, se penche sur un pan méconnu de l'Histoire, à travers son nouveau roman Avant que les ombres s'effacent, publié chez Sabine Wespieser Editeur. A travers les souvenirs de Ruben Schwarzberg, médecin haïtien d'origine polonaise, l'auteur nous raconte ce décret-loi pris par l'Etat Haïtien en 1939 autorisant ses consulats à délivrer passeports et sauf-conduits à tous les Juifs qui en formuleraient la demande, et qui sauva la vie de nombreux Juifs. Un roman qui traverse les époques et les espaces, comme un hommage aussi au courage de ce petit pays des Antilles qui déclara la guerre à la folie nazie, au peuple haïtien qui s'engagea aux côtés des Français et accueilli des réfugiés sur son territoire. Louis-Philippe Dalembert est aujourd'hui l'invité de La Grande Table d'été.

"Je voulais donner une autre image d'Haïti, pays qui participa lui aussi à l'effort de guerre."

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Louis-Philippe Dalembert

Avant que les ombres s'effacent est publié chez Sabine Wespieser Editeur.

La Nuit de cristal, à la suite de laquelle le protagoniste d'"Avant que les ombres s'effacent" s'exile en Haïti"
La Nuit de cristal, à la suite de laquelle le protagoniste d'"Avant que les ombres s'effacent" s'exile en Haïti"
- © Archives fédérales d'Allemagne (domaine public)

Deuxième partie : Souvenirs d'été

"Eté 93" de Carla Simon Pipo © Pyramide Distribution
"Eté 93" de Carla Simon Pipo © Pyramide Distribution

Traduction de l'espagnol assurée par Paloma Goulemot

Suite à la mort de ses parents, Frida, 6 ans, quitte Barcelone et part vivre à la campagne chez son oncle et sa tante et leur petite fille de 3 ans. Le temps d'un été, l'été 1993, Frida apprendra à accepter son chagrin, et ses parents adoptifs apprendront à l'aimer comme leur propre fille. A travers ce récit, c'est sa propre histoire que raconte la réalisatrice Carla Simon Pipó, qui a perdu ses parents du sida lorsqu'elle avait six ans. Un premier film qui a reçu le prix du Meilleur Premier Film à la 67e édition de la Berlinale en février dernier. La jeune cinéaste catalane est au micro de La Grande Table d'été ce midi.

"L'enfance confrontée à la mort est un sujet qui m'a toujours intéressé. J'ai voulu raconter le sentiment de méfiance et les autres émotions que l'on ressent enfant devant cette situation."

Carla Simon Pipó, réalisatrice de "Eté 93"

Eté 93 sortira en salle le 19 juillet 2017.

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Disque du jour :

Toto Bissainthe, "Soufle van", extrait de l'album Rétrospective, Aztec Musiques, 2006.

Sons diffusés :

  • Vaudou Congregation, "Baboule Dance (Bamboula Rythm)", extrait de l'album Roots of Funk (1947-1962), Fremeaux et Associés, 2015
  • "Vaccines", extrait de l'album Haïti Vodou, 1937-1962, Fremeaux et Associés, 2016
  • Jacques Schwartz-Bart, feat. Erol Josué, Kouzin, extrait de l'album Jazz Racine Haïti, Motéma Music, 2014
  • Extrait du film Eté 93, Carla Simón Pipo.
Carla Simon Pipo et Louis-Philippe Dalembert
Carla Simon Pipo et Louis-Philippe Dalembert