Vidéo en LSF | En 1e partie, retour sur une histoire encore trop méconnue, celle des grandes étapes de progrès dans l'instruction et l'intégration des personnes sourdes en France. Puis en 2e partie, portrait électro de l'artiste Léonie Pernet qui explore la musicalité de ses textes préférés.
- Yann Cantin Maître de conférences à l'université Paris-8, historien spécialisé sur l’histoire de la communauté sourde et de la langue des signes en France
- Léonie Pernet Musicienne, multi-instrumentiste et chanteuse
- Florence Encrevé Maîtresse de conférences en sciences du langage à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis
PREMIÈRE PARTIE | Ouvrir la voie à l'histoire des sourds
avec Yann Cantin, maître de conférences à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis, historien spécialisé sur l'histoire de la communauté sourde et de la langue des signes en France, et Florence Encrevé, maîtresse de conférences en sciences du langage à l'université Paris-8 Vincennes-Saint-Denis
"L’abbé de l’Épée a rendu l’éducation des enfants sourds gratuite, avec la langue des signes. Cette éducation sourde a été reprise après la Révolution. La langue des signes a finalement perduré et participe vraiment de l’identité des sourds, ceux-ci peuvent participer à la société grâce à cette langue des signes." (Yann Cantin)
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Alors que les journaux nous annoncent le décès de Jean Grémion, fondateur de l’International Visual Theatre (IVT) et promoteur de la langue des signes, nous allons parler de l’exposition que consacre le Panthéon à l’histoire silencieuse des sourds. Le projet ? Raconter une histoire ignorée du grand public, et donner toute sa place à la communauté des sourds, longtemps restée invisible. Une histoire racontée par les textes philosophiques, littéraires mais aussi juridiques et militants, jusqu’à la reconnaissance d’un statut pour la langue des signes.
"L’histoire des sourds, c’est l’histoire d’une minorité qui a été infériorisée, longtemps invisibilisée. Il se trouve que c’est l’histoire d’une minorité essentiellement culturelle et linguistique. Ce qui importe c’est la langue et la culture, c’est l’histoire d’un groupe social et d’un groupe linguistique." (Florence Encrevé)
Traduction de la langue des signes française par Sophie Grindatto
L'histoire silencieuse des sourds du Moyen Âge à nos jours, du 19 juin au 6 octobre 2019 au Panthéon (Paris)
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DEUXIÈME PARTIE | Léonie Pernet
avec Léonie Pernet, musicienne
"Mais elle était du monde, où les plus belles choses ont le pire destin". Les vers de François de Malherbe se fondent dans la musique de Léonie Pernet. Une mélancolie lumineuse qui sonne comme un hommage aux artistes et aux œuvres qui l’inspirent, à India Song de Marguerite Duras et à Sarah Kane. Crave, c’est le nom de son premier album. Léonie Pernet est aujourd’hui l’invitée du portrait.
"J'avais lu 'Crave', et dévoré toute l’œuvre de Sarah Kane. C’est drôle comme on peut être vampire en tant qu’artiste. J’avais été marquée par cette pièce, par ce mot, mais je ne me suis souvenue qu'après que ce mot venait de là." (Léonie Pernet)
Crave (InFiné, 2018) ; en concert le 28 septembre 2019 à La Soufflerie (Rezé) et le 5 octobre 2019 à l'Espace culturel André Malraux (Le Kremlin-Bicêtre)
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Sons diffusés :
- Jun Miyake, "Lillies of the valley", extrait de l'album Pina, 2011 (générique)
- Bernard Mottez, sociologue, dans Les Chemins de la connaissance, le 24 novembre 1993 sur France Culture
- Emmanuelle Laborit, actrice et écrivaine, dans A voix nue, le 4 novembre 2018 sur France Culture
- Bonga, "Mona ki ngi xiça", extrait de l’album Angola 74 , 1974
- Léonie Pernet, "Crave", extrait de l'album Crave, 2018
- Marguerite Duras, écrivaine et réalisatrice, archive de 1975
- Léonie Pernet, "India Song", extrait de l'album Crave, 2018
- Léonie Pernet feat. Hanaa Ouassim, "Auaati", extrait de l'album Crave, 2018
- Léonie Pernet, "African Melancholia", extrait de l'album Crave, 2018
L'équipe
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