Artistes, historiens, linguistes, tous se sont interrogés sur l’art de regarder en arrière. A travers l’objectif d’Erwin Wurm et du prisme historiographique de Dominique Kalifa, nous interrogeons la manière de faire mémoire. Regardons dans le rétroviseur !
- Erwin Wurm Sculpteur, photographe
- Dominique Kalifa Historien, professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
Le regard de l'artiste
Avec Erwin Wurm, photographe et sculpteur autrichien.
Nous évoquons avec lui l'entreprise de la rétrospective. A la Maison Européenne de la photographie, et durant tout l'été, Erwin Wurm expose pour la première fois ses archives photographiques. Il y est question d'objets du quotidien détournés, de trucages, d'absurde et de corps humains. Quelles relectures de ses œuvres nous propose-t-il grâce la grille de lecture du monde d'aujourd'hui ?
Beaucoup de ces œuvres exposées étaient tombées dans l’oubli. Cela a été très surprenant de voir le volume de ces archives, c’était un petit peu comme aller dans une mine d’or.
Tout me convient. Tous les objets mais aussi toutes les pensées, toutes les idées, toutes les questions peuvent constituer un matériau à utiliser pour créer et c’est ainsi que je travaille depuis la fin des années 70 et des années 80.
Le regard de l'historien
Avec Dominique Kalifa, historien, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et membre de l’Institut universitaire de France.
Dans son récent ouvrage, Les noms d'époque, de "Restauration" à "Années de plomb", publié chez Gallimard dans la collection bibliothèque des histoires, l'historien Dominique Kalifa et treize autres contributeurs questionnent les noms du temps. "Les trente glorieuses", "les années noires", "l'entre-deux-guerres"... Nous revenons avec lui sur la genèse et sur l'étude plus générale de ces expressions courantes, souvent déterminées dans l'après-coup.
Le choc de la révolution française installe de la conscience historique dans les mentalités. Le goût pour le découpage de l’histoire s’est beaucoup accentué dans les deux derniers siècles et encore plus au 20ème siècle. On a donc voulu nous concentrer sur les moments où la conscience historique moderne est survenu et a imprégné nos désirs, nos sentiments et nos représentations.
Même si les découpes du temps sont toujours des coups de force et des opérations arbitraires, nous en avons besoin pour habiter notre temps.
Extraits sonores :
Jacques Le Goff, Les chantiers de l'histoire, france Culture, 1986.
Can't stop, red hot chili Peppers
La resa dei conti, Ennio Morricone
L'équipe
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