

Après l’"enfer", l’"Age global" : l’historien britannique Ian Kershaw publie le deuxième volet de son siècle européen au Seuil, "L’Age global : l’Europe, de 1950 à nos jours", une histoire du temps présent de l’Europe.
- Ian Kershaw Historien britannique
L’historien britannique Ian Kershaw clôture le deuxième volume de son diptyque sur l’histoire de l’Europe au XXe siècle : L’Age global : l’Europe, de 1950 à nos jours est paru au Seuil ce 9 janvier à la suite d’un premier volume, L’Europe en enfer, 1914-1950 (Seuil, 2016). Professeur d’histoire contemporaine à l’ Université de Sheffield, Ian Kershaw est historien du nazisme, et l’auteur, notamment, d’une biographie d’Adolf Hitler.
Se voulant l’aboutissement de l’articulation d’idées préconçues confrontées aux faits par le travail de recherche, son dernier ouvrage est né à la suite de plusieurs questions de l’auteur, dont la première est issue d’une démarche personnelle d’interrogation sur les événements contemporains : "Comment en sommes-nous arrivés là ?", soit le besoin, dit-il, d’effectuer une étude panoramique du continent européen pour comprendre d’où viennent nos problèmes actuels.
Au départ, l’Europe s’est définie par elle-même, mais elle se définit désormais fortement en réaction aux menaces qui viennent de l’extérieur.
(Ian Kershaw)
S’intéressant ainsi aux années 1950, Ian Kershaw se demande ce que les deux guerres mondiales ont laissé à l’Europe, concluant notamment que l’on vit mieux ensemble, dans la collaboration, que séparément. En outre, il s'adonne à l’histoire d’un "Age Global" de l’Europe : dépassant la lutte entre communisme et capitalisme, il intègre à l’histoire des crises de nombreux autres facteurs. Le titre de l’ouvrage, "L’Age global", entre en résonance avec une autre grande synthèse de l’histoire de l’Europe au XXe siècle, publiée en 1994 par l’historien marxiste Eric Hobsbawm : L’Âge des extrêmes, histoire du court XXe siècle. Un texte qui se concentre de la période s’échelonnant de 1914 à la chute du communisme.
D’une certaine manière, le rêve des Pères fondateurs de l’Europe s’est réalisé : la prospérité et l’absence de guerre sur le continent.
(Ian Kershaw)
Pour Ian Kersahw, étant donné que l’on ne peut pas terminer une histoire européenne du XXe siècle, il s’agit d’aller au-delà des années 1990, jusqu’à la période actuelle. Dressant le constat d’une forme d’apaisement, en dépit des conséquences négatives de la mondialisation, il montre que, si la plupart des européens vivent aujourd’hui en paix, dans un état de droit et une relative prospérité, racisme et préjugés divers ont encore la vie dure.
Je pense que les intérêts britanniques seraient mieux protégés en restant au sein de l’Union, mais le départ du Royaume-Uni fera plus de mal au pays qu’à l’Union européenne.
(Ian Kershaw)
Extraits sonores :
- La signature du traité de Bruxelles (Les Actualités Françaises, 25/03/1948)
- L’Europe devient la première puissance commerciale du monde (ORTF, 1972)
- Roger Scruton (France Culture, La Grande table, 12/04/2019)
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