Le conservatisme est-il l'avenir de l'Europe?

Une bannière pro-Brexit à Westminster  (4 avril 2019) à Londres, Angleterre
Une bannière pro-Brexit à Westminster  (4 avril 2019) à Londres, Angleterre ©Getty -  Jack Taylor / Intermittent
Une bannière pro-Brexit à Westminster (4 avril 2019) à Londres, Angleterre ©Getty - Jack Taylor / Intermittent
Une bannière pro-Brexit à Westminster (4 avril 2019) à Londres, Angleterre ©Getty - Jack Taylor / Intermittent
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Roger Scruton réhabilite une pensée conservatrice qu’il juge salvatrice. En cette semaine spéciale Europe, le philosophe britannique est notre invité pour la parution de "L'erreur et l'orgueil : Penseurs de la Gauche Moderne" (L'Artilleur, mars 2019).

Avec

Dernier épisode de notre série européenne, avec le philosophe britannique Roger Scruton.

Une carrière universitaire anglo-saxone, des allers-retours dans les pays de l’ex-bloc soviétique pour y soutenir la fondation d’universités libres, théoricien du conservatisme et conservateur pratiquant, il est l’auteur de L’erreur et l’orgueil : Penseurs de la gauche moderne (2019), aux éditions de l’Artilleur.

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Il faudrait un traité fort, qui respecte les souverainetés nationales.      
(Roger Scruton)

Tout part de l'invitation que lui soumet son éditeur à écrire un livre « qui pourrait, dit-il, porter secours aux étudiants contraints d’avaler la prose gluante de Deleuze ». On y retrouve, pêle-mêle, le Britannique Hobsbawm, l’Américain Galbraith, l’Allemand Habermas, les Français Foucault et Althusser, des figures comme Gramsci, Saïd, Zizek, ou encore Badiou. 

Si, selon lui, les termes "gauche" et "droite" n'ont de sens que dans la vision "unidimensionnelle" qu'ils délivrent sur un plan local, étant, d'une certaine manière, relatifs, la gauche a toujours été préférée à la droite par les intellectuels, toujours prêts à diaboliser celle-ci et à trouver un ennemi dans l'"Autre", le bourgeois, le normal, ennemis de Sartre et de Foucault. La gauche s'est notamment rendue coupable de s'être appropriée le langage, imposant son "novlangue" au nom d'une lutte destructrice et complotiste.  

Dans notre système, on ne croit pas à la valeur du référendum. [...] Si l’on demande directement au peuple ce qu’il pense, on est obligé d’accepter le résultat.      
(Roger Scruton)

Partisan du « leave » au référendum de juin 2016, Roger Scruton se dit aujourd’hui déçu par la lenteur du processus, mais ne regrette en aucun cas son choix.

La Grande table culture
27 min

Extraits sonores : 

  • Peter Oborne, "Why I changed my mind on leaving EU"(Channel 4 News, 08/04/2019)
  • Viktor Orbán veut remplacer les élites de 1968 (tv libertés, 13/09/2018)
  • Margaret Thatcher, "We want our money back" (30/11/1979)

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