Enki Bilal, Cyril Dion et Anne-Catherine Prévot autour d’un nouveau genre : la fiction climatique. Qu'est-elle et pourquoi séduit-elle Bd, films et romans ? En cette journée spéciale, diffusion de l'émission enregistrée au Forum Sorbonne, "La planète se réchauffe... comment on s'y prépare».
- Enki Bilal Réalisateur, dessinateur et scénariste de bande dessinée français
- Anne-Caroline Prévot Directrice de recherche au CNRS, chercheuse au Cesco au Muséum d’histoire naturelle.
- Cyril Dion auteur, réalisateur et militant écologiste
Après la Fabrique de l’Histoire et les chemins de la philosophie, « La planète se réchauffe… Comment on s’y prépare», votre journée spéciale se poursuit dans la Grande table des idées.
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En quoi le futur peut il nous aider à mieux habiter notre présent ?
La littérature, fonction d’alerte. Inventée par l’américain Dan Bloom il y a moins de dix ans, la « cli-fi » est un genre littéraire qui traite du changement climatique, par l’anticipation ou au présent, mais toujours les deux pieds dans le réel.
Quand et pourquoi cette climat-fiction a-t-elle pris son envol ? La littérature peut-elle assurer une fonction d’alerte ?
Il est assez symptomatique que la science-fiction soit devenue tout à coup fréquentable.
(Enki Bilal)
Malgré lanceurs d'alertes et rapports scientifiques en masse, malgré prises de position multiples des ONG, nous avons fait le triste constat de l'inaction collective et de l'inaction politique. Il faut visiblement en venir à menacer l'Etat : c'est le sens de la pétition lancée contre lui pour "inaction envers l'environnement".
Reste donc la "fiction climatique" : réalisateurs, bédéistes, romanciers qui estiment que, si le militantisme ou l'action au quotidien ne parviennent pas à fédérer et stopper les ravages faits au climat, la fiction a le pouvoir de le faire.
Par rapport au changement climatique, on a cruellement besoin qu'énormément d’imaginaires s'expriment.
(Cyril Dion)
Elle seule, pour reprendre les termes de George Marshall, peut toucher le "cerveau émotionnel" des Hommes afin qu'ils se sentent concernés par l'urgence climatique. La fiction serait dotée d'une efficacité cognitive irremplaçable.
Les nouvelles idées, les idées folles, ont du mal à être validées par la communauté scientifique.
(Anne-Caroline Prévot)
On en parle au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne avec nos trois invités :
La biologiste et écologue Anne-Caroline Prévot, directrice de recherche au CNRS, responsable du comité de science-fiction de l’Institut de la Transition Environnementale. Co-auteure de Le souci de la nature aux éditions du CNRS (avec Cynthia Fleury, 2017).
Cyril Dion, co-réalisateur de Demain (avec Mélanie Laurent, 2015), César du meilleur documentaire en 2016, suivi cet hiver 2018 de Après demain, diffusé sur France 2, auteur d’un Petit manuel de résistance contemporaine (Acte Sud, 2018) où il proposait de nouveaux récits pour transformer le monde. Co-fondateur du mouvement Colibris et proche de Pierre Rahbi.
Enfin, auteur génial et visionnaire de BD, Enki Bilal, qui dès 2009 a placé la question climatique et ses dérèglements, au cœur de sa trilogie du "coup de sang" (Animal’z, Julia & Roem et La couleur de l’air) parue chez Casterman. On attend impatiemment le livre 2 de Bug au printemps 2019.
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Extraits sonores:
- "The origins of the ''Cli-Fi'' term (part 1)" (Dan Bloom, 10/11/2016)
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