Paul Virilio, penseur de la vitesse

Paul Virilio à la Fondation Cartier (Paris), le 26 novembre  2002
Paul Virilio à la Fondation Cartier (Paris), le 26 novembre  2002  ©AFP - DANIEL JANIN
Paul Virilio à la Fondation Cartier (Paris), le 26 novembre 2002 ©AFP - DANIEL JANIN
Paul Virilio à la Fondation Cartier (Paris), le 26 novembre 2002 ©AFP - DANIEL JANIN
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Hommage à Paul Virilio, penseur de la "tyrannie du temps réel", de la désintégration des territoires ou du pouvoir de la vitesse. Avec le photographe et cinéaste Raymond Depardon, l'architecte Jean Nouvel et le philosophe Thierry Paquot.

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Dans l’actualité des idées aujourd’hui : Paul Virilio, un monument de la pensée, penseur agile et inquiet, disparu à l’âge de 89 ans. Né en 1932, il appartenait à cette génération marquée par la guerre et par ce qu’il avait qualifié d'« esthétique de la disparition ».

Pour toujours attachés à son nom, les mots de vitesse et d’accélération, les concepts de « tyrannie du temps réel » et celui de « mondialisation des affects ». 

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On était tous dans ce rêve d’une autre ville, d’une autre façon d’aborder la ville au-delà de l’urbanisme traditionnel. Une ville qui serait basée sur la continuité.            
(Jean Nouvel)

Cette espèce d’explication du monde par la guerre, on va la retrouver tout au long de son œuvre.      
(Thierry Paquot)

Citons trois de ses livres, tous parus chez Galilée : Vitesse et politique (1977), La Bombe informatique (1998), Le Grand Accélérateur (2010). 

En 1975, il monte une exposition qui fera date, « Bunker archéologie ». 

Ancien directeur de l’ école spéciale d’architecture, Paul Virilio s’est aussi consacré à réfléchir à la technique et à la vitesse, au virtuel et à l’instantané, théoricien de l’accélération du temps et à la désintégration des territoires. 

[Paul Virilio] était déjà en avance sur tout ce qui se passe aujourd’hui. (…) Il n’exagérait pas, il était déjà prophétique sur tout ce qui se passait.            
(Raymond Depardon)

Une pensée qui a marqué son époque et séduit ses pairs. Avec nous pour reposer les jalons de son œuvre, trois personnalités amies, proches collaborateurs : 

L’architecte Jean Nouvel;

Le photographe et cinéaste Raymond Depardon, qui avait co-réalisé avec Paul Virilio l’exposition « Terre natale, Ailleurs commence » ici à la Fondation Cartier, il y a 10 ans; 

Et l’urbaniste  et philosophe Thierry Paquot, penseur des utopies comme désastres urbains.

C’est une autre vision qui n’est pas physique mais territoriale au sens planétaire, et qui finalement remet en cause les conditions de vie actuelles.                    
(Jean Nouvel)

[Paul Virilio] était quelqu’un de très ouvert, quelqu’un qui pensait mais qui jamais ne disait de mal.                        
(Raymond Depardon)

L’architecture oblique, c’est celle du mouvement des corps. (… ) Ce qu’il craignait beaucoup avec l’explosion des technologies nouvelles, ce n’est pas seulement la dématérialisation mais la déréalisation du corps. Cette espèce d’explication du monde par la guerre, on va la retrouver tout au long de son œuvre.                
(Thierry Paquot)

Cliquez ici pour écouter la première partie de l'émission, "Michel Portal,free et jazzy."

Extraits sonores : 

  • PAUL VIRILIO, « soyons des révélationnaire », DU JOUR AU LENDEMAIN, 14/11/2007
  • ARCHIVE INA, « Une médiathèque à Mouans Sartoux », Rencontre avec Paul Virilio (Titre de l'émission : Métropolitains, Collection : France Culture, Date de première diffusion : mercredi 08/09/2004)
  • Introduction à l'exposition « Terre Natale, Ailleurs commence ici » (2009, réalisation : Axelle Poisson).
  • ARCHIVE INA « Une médiathèque à Mouans Sartoux , Rencontre avec Paul Virilio », (Titre de l'émission : Métropolitains, Collection : France Culture, Date de première diffusion : mercredi 08/09/2004)
  • Interview de Jean-Claude Michéa à propos de Paul Virilio (France Culture, 18/09/2018)

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